Résumé

La présente étude a pour but l’étude ethnobotanique d’une plante alimentaire sauvage, Vitex doniana  (Lamiaceae) ainsi que sa vulnérabilité dans la zone péri-urbaine de Gbado-Lite, dans la Province de Nord-Ubangi en République Démocratique du Congo. Il ressort de cette étude que la majorité d’enquêtés sont des hommes (72,2%) contre 27,8% des femmes. La majorité d’enquêtés ont l’âge compris entre 18-35 ans (soit 39,44%), suivi de ceux dont l’âge est de 36-50 ans (soit 34,4%) et enfin les personnes dont l’âge est supérieur à 50 ans (soit 26,1%). La majorité des enquêtés sont Ngbandi (soit 63,9%), suivi des peuples Ngbaka (19,4%), Ngombe (soit 10,56%) et Mbanza (6,11%). La majorité des enquêtés ont un niveau d’études secondaires (soit 30%), suivi de ceux de niveau primaire (29,4%), des analphabètes (22,8%) et enfin les universitaires (17,8%). La majorité des enquêtés sont des mariés (56,7%) suivi des Célibataires (35,5%), et enfin des veufs (7,78%). La majorité des enquêtés récoltent cette plante dans la forêt (soit 77,2%) tandis que d’autres l’achètent au marché (soit 22,8%). La partie la plus utilisée de la plante est le fruit suivi respectivement de tiges, écorces, racines, feuilles et enfin des graines. La maladie la plus soignée par cette plante est la malaria, suivie de la diarrhée et de la plaie. La décoction est le mode de préparation le plus utilisé. L’espèce est actuellement considérée comme peu abondante chez la majorité des enquêtés (37,8%). Cependant, 35% des enquêtés confirment la rareté de l’espèce contre 27,2% qui estiment au contraire que l’espèce est encore abondante. La valeur calculée de l’indice de vulnérabilité lié à l’exploitation incontrôlée (Iv > 2,5) montre que V. doniana est très vulnérable dans son milieu naturel. Vu la richesse de cette plante alimentaire sauvage en nutriments, il est donc souhaitable qu’elle soit domestiquée en vue de sa valorisation.


Mots Clés: Vitex doniana,  plante sauvage comestible, plante médicinale, alicament, domestication

INTRODUCTION

En Afrique, en dehors de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, la collecte des produits forestiers non ligneux (PFNLs) constitue pour les communautés rurales une source importante de revenus, d’aliments et de médicaments (Mawunu et al., 2017; Mawunu et al., 2019; Tchatchambe et al., 2017a, b; Ezebilo & Mattsson, 2010). La contribution de ces PFNLs à la sécurité alimentaire et aux soins de santé primaire n’est plus à démontrer car en effet, plus de 80% de la population d’Afrique subsaharienne les utilisent au quotidien (Allabi et al., 2011; De Wet al., 2010). Sur le plan alicamentaire, ces PFNLs contribuent de ce fait à l’amélioration de l’état nutritionnel des populations en leur apportant les vitamines, les éléments minéraux (Zn, Se, Fe, Mg, Ca, etc.), les protéines, les fibres, les glucides, etc. (Mawunu et al., 2020; Tchatchambe et al., 2017a, b) et sont doués des propriétés pharmacologiques remarquables (Sinsin & Kampmann, 2010). En effet, il est rapporté dans la littérature que les fruits de Vitex doniana Sweet constituent une importante source des vitamines A et B. Tandis que les jeunes feuilles sont utilisées comme tisane. La plante est utilisée dans le traitement de la diarrhée, de la dysenterie, de l'anémie, de la jaunisse, de la lèpre, de la dysenterie et figure parmi les essences végétales locales les plus appréciées des populations d’Afrique tropicale (Mapongmetsem et al., 2008). Associés aux nouvelles initiatives agro-forestières qui visent à incorporer dans le système de production paysan existant, des arbres d’intérêt économique, des tels arbres peuvent fournir aux paysans le bois d’œuvre, le bois-énergie, les fruits et les médicaments afin d’améliorer le niveau de vie des populations à travers la diversification de leurs sources de revenus (Gouwakinnou et al., 2011). Cependant, la gestion de ces ressources phyto-génétiques ne saurait être durable que si celles-ci intègrent les valeurs sociale, culturelle et économique que les communautés locales leur associent (Masengo et al., 2021a,b). Dans la perspective de valorisation et de gestion durable des ressources, il est important de documenter les connaissances endogènes sur ces plantes. La présente étude a été initiée dans le but de déterminer les paramètres sociodémographiques des enquêtés et d’identifier les usages de Vitex doniana (Lamiaceae) ainsi que son indice de vulnérabilité à Gbado-Lite et ses environs. A notre connaissance, c’est pour la première fois qu’une telle étude est réalisée dans l’écorégion Oubanguienne.

MATÉRIELS ET MÉTHODES

Description du milieu d’étude

La présente étude a été réalisée dans la ville de Gbado-Lite (Latitude: 4° 16′ 41″ Nord; Longitude: 21° 00′ 18″ Est; Altitude: 300-500 m au-dessus de la Mer). La ville de Gbado-Lite (figure 1) est située dans l’écorégion oubanguienne, un sous ensemble appartenant aux forêts congolaises du nord-est (Northeastern Congolian low land forests). Cette écorégion fait partie des 200 écorégions terrestres prioritaires sur le plan global dites les « G200 » (Ngbolua et al., 2018; Ngbolua et al., 2019a-c; Ngbolua et al., 2020a,b).

Figure 1: Localisation géographique de la ville de Gbado-Lite et ses environs (Province du Nord-Ubangi, République démocratique du Congo)

Méthodologie

L’enquête ethnobotanique sur Vitex doniana Sweet a été réalisée dans les communes de Nganza, Gbado-Lite et Molegbe selon les principes repris dans la déclaration d’Helsinki. La méthode d’échantillonnage stratifié probabiliste a été utilisée comme précédemment décrit (Masengo et al., 2021a; Ngbolua et al., 2019d; Ngbolua, 2020). Nous avons ainsi divisé la zone d’étude (Gbado-Lite) en trois strates, représentées ici par les trois communes et y associé le même nombre d’enquêtés (60 personnes). Le questionnaire d’enquête a été administré aux 180 enquêtés en vue de répondre aux questions posées. Le questionnaire utilisé comprend deux parties: (1) les données sociodémographiques (sexe, âge, groupe socio-culturel, niveau d’études, profession et statut matrimonial) et (2) les données ethnobotaniques (nom vernaculaire, partie utilisée, maladies soignées, catégorie d’utilisation et mode de préparation des recettes médicinales, etc.). L’interview a été réalisée en langue locale (Lingala).

RESULTATS ET DISCUSSION

Données sociodémographiques des enquêtés

L’enquête a été réalisée auprès de 180 personnes dont la majorité d’enquêtés sont des hommes (soit 72,2%) contre 27,8% des femmes. La majorité d’enquêtés ont l’âge compris entre 18-35 ans (soit 39,44%). Suivi de 36-50 ans (soit 34,44%) et enfin les personnes dont l’âge est supérieur à 50 ans (soit 26,11%).

La majorité des enquêtés sont des peules Ngbandi, (63,89%), suivi des peuples Ngbaka (19,44%), des peuples Ngombe (soit 10,56%) et enfin les peuples Mbanza qui représentent 6,11%. La majorité des enquêtés ont un niveau d’études secondaires (30%) suivi de ceux de niveau primaire (29,44%), des analphabète (22,78%) et enfin des universitaires qui représentent 17,78%. La majorité de personnes enquêtées étaient des agriculteurs (36,1%) suivi respectivement des fonctionnaires (34.4%), des enseignants (11,1%), des chasseurs, des vendeurs et des pécheurs (5,6% chacun) et des maçons (3%).

Parmi les enquêtés, les mariés sont majoritaires (56,67%), suivi des célibataires (35,55%) et enfin des veufs qui représentent 7,78% (Tableau 1).

Tableau 1. Données sociodémographiques des enquêtés

Données ethnobotaniques

Vitex doniana Sweet (Lamiaceae) est appelé Bulungu (chez les Ngbandi), Bilio (chez les Mbanza), Bili (chez les Ngbaka) et Ngungune (chez les Ngombe). Dans cette étude, la majorité des enquêtés ramasse ou récolte cette plante dans la forêt (77,22%) tandis que d’autres l’achètent au marché (22,78%). Ces résultats montrent ainsi le degré de pression exercée par la population sur cette ressource biologique dans son habitat naturel qui est la forêt.

La figure 2 donne les différentes parties utilisées de l’espèce.

Figure 2. Partie utilisée de l’espèce végétale

Il ressort de cette figure que la partie la plus utilisée est le fruit (68.6%) suivi respectivement des tiges (119%), des écorces (10.5%), des racines (3.8%), des feuilles (2.9%) et des graines (2.4%).

La figure 3 donne les catégories d’utilisation ainsi que les modes de préparation des recettes médicinales.

Figure 3. Catégories d’utilisation de la plante

Il ressort de cette figure que cette plante est un alicament car 36 enquêtés (soit 20%) l’on cité comme médicament contre 144 personnes (soit 80%) qui utilisent ses fruits comme aliment. Les études expérimentales ont démontré que la consommation de ces fruits réduit la fonction reproductrice chez les babouins (Papio hamadryas anubis) (Higham et al., 2007).

La figure 4 donne les maladies soignées par la plante.

Figure 4. Maladies soignées par Vitex doniana Sweet à Gbado-lite et ses environs

Il ressort de cette figure que la maladie la plus soignée par cette plante est la malaria (48%), suivie respectivement de la diarrhée (32%) et de la plaie (20%).

Figure 5. Modes de préparation des recettes médicinales

Il ressort de cette figure que la décoction (55,6%) est le mode de préparation le plus utilisé suivi de l’infusion (30,6%) et de l’expression (13,9%).

La figure 6 donne la perception de la population sur la fréquence de l’espèce.

Figure 6. Perception de la population sur la fréquence de l’espèce

Il ressort de cette figure que l’espèce végétale Vitex doniana Sweet est peu abondante chez la majorité des enquêtés (37.8%). Cependant, 35% des enquêtés confirment la rareté de l’espèce contre 27.2% qui estiment au contraire que l’espèce est encore abondante.

L’indice de vulnérabilité de V. doniana est donné dans le tableau 2 ci-dessous.

Tableau 2. Indice de vulnérabilité de V. doniana Sweet

Il ressort de ce tableau que Vitex doniana est très vulnérable (Iv ˃ 2,5) dans son milieu naturel à cause de sa fréquence d’utilisation, de son type morphologique, de sa faible abondance dans le milieu, de son usage ethno-médical, des organes utilisés, de sa localisation (biotope), du mode de dissémination de ses diaspores, du stade de son développement plante et du mode de sa collecte (Masengo et al., 2021a; Ngbolua, 2020). On peut ainsi craindre sa disparition si aucune mesure n’est prise à court terme. En effet, nos résultats indiquent que V. doniana est une plante alimentaire sauvage ayant une diversité d’usages en médecine traditionnelle. En outre, cette plante demeure un produit de ramassage et/ou cueillette. D’où, la nécessité de sa domestication dans une perspective de la création de richesse car les données disponibles sur les propriétés font de cette plante une matière première pour le développement d’une industrie pharmaceutique et agroalimentaire. En effet, il est rapporté dans la littérature que le jus des feuilles de V. doniana traite les affections oculaires. Tandis que la décoction de feuilles sert en usage externe de galactagogue et contre les maux de tête, la rougeole, les éruptions cutanées, la fièvre, la varicelle et l’hémiplégie, par contre, la plante est utilisée par voie interne comme tonique, antalgique et fébrifuge et pour traiter les maladies respiratoires et l’anémie (Ky, 2008; Latham, 2004; Agunu et al., 2005; Alobo, 2000; Ladeji & Okoye, 1993). Les feuilles et écorces broyées sont appliquées sur les plaies et les brûlures. La décoction de racines traite les affections gastro-intestinales et la jaunisse, et comme antalgique. Les fruits, secs et frais, sont consommés en cas de diarrhée, et pour lutter contre les carences en vitamine A et B. V. doniana peut aussi contribuer à l’amélioration de la fertilité du sol par la production de litière en agroforestérie (Ladeji & Okoye, 1993; Pauwels, 1993; Ky, 2008). Trois acides tri-terpéniques (figure 7) ont été isolés des feuilles de Vitex doniana Sweet (Mohammed et al., 2016).

Figure 7. Structures des acides tri-terpéniques isolés de Vitex doniana Sweet

[Composé I: Acide 1α, 3β-dihydroxybauer-7-en-28 oique; Composé II: Acide 2β, 3β, 19α, 24-tetrahydroxy-23-norus- 12-en- 28-oique; Composé III: Acide (3β, 5a, 7β)-3,7-dihydroxy-4, 4, 14-trimethyl-11, 15-dioxochol-8-en-24-oique].

Les connaissances préalables des biens et services que Vitex doniana Sweet produit permet de le mettre en valeur en vue de sa conservation pour les générations futures dans le contexte du développement durable. C’est donc un capital important susceptible de fournir les biens à valeur monétaire (fruits comestibles, phyto-médicaments) d’une part, et qui peut rendre des services dans la régulation du climat d’autre part (puits carbone).

En Afrique, la Médecine Traditionnelle occupe une position clé dans la prise en charge des maladies en milieu tant urbain que rural (Ngbolua et al., 2011a,b). A cet effet, la domestication des plantes médicinales bioactives est une stratégie qui peut permettre de réduire la pression humaine sur les forêts naturelles tout en améliorant la vie des communautés par la création d’un écosystème productif grâce à la réhabilitation écologique des écosystèmes péri-urbain dégradés et la fertilisation des sols.

Diverses parties de la plante sont utilisées dans plusieurs pays d’Afrique pour soigner les maladies les plus courantes démontrant ainsi que ses propriétés pharmaco-biologiques peuvent être effectives. Sa domestication peut ainsi ouvrir des perspectives pour la mise au point et la commercialisation de phyto-médicaments en se servant de cette plante comme matière première. En outre, son bois est utilisé dans l’artisanat et comme bois-énergie. Ses feuilles servent de fourrages tandis que les pousses sont consommées comme légumes pendant les saisons où les légumes cultivés manquent ou ne se trouvent que dans les zones irriguées (Dupriez & Leener, 1987). Le fruit est la partie la plus valorisée de cette espèce multifonctionnelle. Il est consommé et commercialisé dans les marchés ruraux et urbains (Mapongmetsem et al., 2008).

Sa pulpe est riche en vitamines A et B, en glucide (66,4 g), Ca (60 mg), P (50 mg) et Fe (60 mg) (Malaisse, 1997). Au Nigeria, elle entre dans la fabrication d’une boisson fermentée riche en alcool (10,5 °C). La stabilité de ce jus pour la croissance de levures est un avantage pour la production de protéines unicellulaires (Okigbo, 2003). Au Burkina Faso et au Benin, cette plante figure parmi les huit espèces les plus prisées par la population locale, notamment en tant que source de bois de construction, de fruits comestibles et de légumes traditionnelles feuilles (Sinsin & Kampmann, 2010; Ky, 2008). En Centrafrique, Bénin et au Togo, elle fait partie des fruitiers à haut potentiel économique (Codjia et al., 2003; Apema et al., 2009; Atato et al., 2010).

CONCLUSION

Le but de ce travail est l’étude ethnobotanique et de la vulnérabilité de Vitex doniana Sweet (Lamiaceae) dans la forêt péri-urbaine de Gbado-Lite en République démocratique du Congo. Il ressort de cette étude que cette ressource biologique est un alicament. La partie la plus utilisée est le fruit, suivi des tiges, des écorces, des racines, des feuilles et des graines. La maladie la plus soignée par cette plante est la malaria, suivie de la diarrhée et la plaie. La décoction est le mode de préparation le plus utilisé. L’espèce végétale est perçue comme peu abondante chez la majorité des enquêtés. La valeur calculée de l’indice de vulnérabilité lié à l’exploitation incontrôlée (Iv ˃ 2,5) montre V. doniana est très vulnérable dans son milieu naturel. Ainsi, dans le contexte actuel d’érosion de la biodiversité liée aux activités humaines ainsi qu’aux facteurs environnementaux tels que le changement climatique, etc., la sauvegarde des ressources naturelles doit passer obligatoirement par la mise en place des stratégies efficaces de gestion et de conservation.

C’est à cause de ses multiples usages (médicament, bois-énergie, matériaux de construction, aliment, fertilisation des sols, etc.), que V. doniana Sweet constitue une ressource biologique de choix pour la création d’un parc agro-forestier à Gbado-Lite et ses zones péri-urbaines dégradées.

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