La psychologie du développement durable au service de la préservation de l’arganier
Résumé
Les divers problèmes anthropiques et environnementaux actuels, notamment le changement climatique, l’extension du milieu urbain, le développement de l’agriculture irriguée, le prélèvement du bois de chauffage, le pâturage excessif et le déboisement constituent une menace pour la forêt naturelle de l’arganier. Certains de ces problèmes sont ancrés dans le comportement humain et peuvent donc être gérés en agissant sur ce comportement de manière à réduire ses conséquences sur l’écosystème. Dans le présent travail, nous étudions l’apport de la psychologie sociale pour favoriser une consommation durable et par conséquent la préservation de la forêt naturelle de l’arganier. Ceci en mettant en exergue les facteurs et les mécanismes psychologiques qui sont à la base des décisions à agir ou non de façon responsable, ainsi que les théories de la psychologie sociale qui constituent un cadre théorique pour la compréhension des comportements liés à la durabilité.
Mots clés: Psychologie du développement durable, le développement durable, la consommation durable, l’arganier
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Introduction
L’enjeu de la protection de l’arganier est de plus en plus pressant. En effet, les attitudes environnementales de ces dernières décennies ont vraisemblablement des conséquences non négligeables sur l’écosystème naturel de l’arganier. Sous les effets combinés de différents facteurs, climatiques, démographiques, économiques et politiques, la situation du couvert forestier de l’arganeraie s’est détériorée (nette régression des superficies boisées et de la densité de la forêt) tandis que la régénération naturelle de l’arganier se fait mal (Chamich, 2013). La protection de ce patrimoine universel est une responsabilité collective de tous les agents économiques qu’ils soient nationaux ou internationaux. À l’échelle du consommateur, différentes manières de protéger l’arganier se présentent, entre autres, l’adoption des modes de consommation durables, notamment à travers l’achat des produits d’arganier générant moins d’impact sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie, communément appelés produits écologiques, durables ou verts. Ces produits sont conçus pour protéger et améliorer l’environnement en économisant la consommation des ressources et en réduisant la production des déchets toxiques et les substances polluantes (Ottman et al., 2006).
De nos jours, il y a une prise de conscience de la part des consommateurs sur l’impact de leur comportement d’achat sur l’environnement en adoptant une tendance progressive vers la consommation de produits écologiques (Kong et al., 2014). Dans une étude antérieure, environ 30% des consommateurs ont exprimé leur préoccupation pour l’environnement et ont essayé de traduire cela dans leur comportement d’achat (Young et al., 2010). Cependant, le taux d’achat de produits verts demeure très faible (Rex & Baumann, 2007). Ainsi, le développement du marché des produits verts et la promotion d’une culture de consommation des produits écologiques nécessitent d’étudier profondément les facteurs intervenant dans l’expression du comportement d’achat écologique chez les consommateurs.
Bien qu’elle soit une discipline jeune, dont l’édifice a été constitué seulement à partir de la fin du 19e siècle, la psychologie sociale étudie le comportement humain et les processus mentaux dans leurs composantes sociales. Elle s’intéresse à l’influence d’autrui, personnes réellement présentes ou personnes imaginaires sur ce qui se passe dans la tête des gens, dans la mesure où ces processus mentaux ont des conséquences sur les comportements (Allport, 1985). Elle est parfois considérée comme un domaine interdisciplinaire situé à l’intersection de la psychologie et la sociologie, faisant du comportement social son centre d’intérêt et en reconnaissant le rôle central de l’individu dans les phénomènes étudiés.
A partir des années 70, la psychologie sociale s’est intéressée à l’étude des interrelations entre l’individu et son environnement physique et social, dans ses dimensions spatiales et temporelles donnant naissance à la psychologie de l’environnement ou de développement durable.
Dans le présent article, nous essaierons de mettre en contexte le concept du développement durable, ainsi que celui de la consommation durable en tant qu’exemple des comportements pro-environnementaux. Nous focalisons sur l’intérêt de la psychologie de développement durable en montrant sa contribution pertinente dans l’éclairage de la problématique de préservation de l’écosystème arganier. Et ce, en nous basant sur les principales théories mobilisées dans ce champ.
Le développement durable, comportement pro-environnemental et consommation durable: Mise en contexte
Développement durable: concept, origines et évolution
Les années 60 ont été marquées par une prise de conscience que les activités, notamment économiques et industrielles, impactent l’environnement (réchauffement climatique, raréfaction des ressources naturelles, pénuries d’eau douce, sécurité alimentaire, déforestation et perte drastique de biodiversité). Le développement durable était une réponse de tous les acteurs économiques pour faire face à cette situation critique. C’est au rapport Brundtland qu’on attribue généralement l’origine du terme de développement durable. Le tableau 1 trace quelques jalons majeurs de l’évolution de ce concept polysémique.
La consommation durable; un comportement pro-environnemental
La consommation durable ou l’achat vert est un comportement pro-environnemental. Ce dernier se définit comme «un comportement adopté par un individu qui décide, de façon consciente, de minimiser ses impacts négatifs sur les milieux naturels et construits» (Kollmuss & Agyeman, 2002). Plusieurs typologies ont été développées pour distinguer les comportements pro-environnementaux. Cependant, les quatre catégories développées par (Stern, 2000), les trois catégories de (McDonald et al., 2014) et les deux catégories proposées par l’International Social Survey Program (1993) demeurent les plus acceptées et citées (Tableau 2).
De nos jours, le concept de la consommation durable commence à prendre de l’ampleur dans les débats internationaux sur le développement durable. Elle est considérée comme un thème majeur au cœur de l’Agenda 2030 et les objectifs du développement durable.
L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), dans ses travaux de synthèse, utilise une définition qui s’inspire de celle donnée du développement durable par la Commission Brundtland, à savoir: «l’utilisation de services et de produits qui répondent à des besoins essentiels et contribuent à améliorer la qualité de la vie tout en réduisant au minimum les quantités de ressources naturelles et de matières toxiques utilisées, ainsi que les quantités de déchets et de polluants tout au long du cycle de vie du service ou du produit, de sorte que les besoins des générations futures puissent être satisfaits».
Dans le contexte de l’arganeraie, les décideurs publics visent à promouvoir une consommation durable et respectueuse de l’environnement via un schéma de Paiement pour Services Ecosystémiques (PSE). Ce dernier est soutenu par un système de certification permettant de vérifier les bonnes pratiques de préservation de la forêt d’arganier et de management des unités de production dans le but ultime de conserver la biodiversité, de s’adapter au changement climatique et d’assurer le bien-être des consommateurs. Ce système de PSE consiste à mettre en œuvre des plans de conservation de la forêt naturelle de l’arganier, par la population des ayants droits, financés par des unités de production en l’occurrence les coopératives et les entreprises qui s’engageront à redistribuer aux associations d’ayants droits une partie du premium dont elles bénéficieront à travers l’éco-labélisation. La réussite de ce système serait principalement dépendante du niveau d’adhésion du consommateur national et international, de la sensibilité et de l’inquiétude qu’ils expriment à l’égard de l’environnement écologique en général et la forêt de l’arganier en particulier.
Ainsi, la question qui se pose est de savoir s’il est possible et comment il est possible d’intervenir sur les modes de consommation et d’influencer les comportements d’achat des consommateurs dans la poursuite des objectifs du développement durable et la préservation du patrimoine arganier.
La psychologie sociale au service du développement durable
La psychologie sociale est une discipline relativement récente qui est née à la fin du XIXe siècle. Pendant que la pensée sociale était influencée en Europe par les courants Marxiste et Durkheimien, les travaux de Gabriel Tarde et Gustave Le Bon, contribuaient à jeter les bases d’une psychologie sociale comme approche visant à comprendre le comportement de l’individu. C’est en effet en 1898 que le psychologue français Gustave Le Bon publia son ouvrage «Psychologie des foules», qui met essentiellement l’accent sur les comportements irraisonnés des foules, avant que Gabriel Tarde, qui est psychologue social français, publia son ouvrage intitulé «Études de psychologie sociale», qui aborde le comportement de l’individu en société à partir du phénomène de l’imitation. À la même époque, Les chercheurs américains faisaient référence à l’étude réalisée par le psychologue américain Norman Triplett en 1897 portant sur le phénomène de facilitation sociale, ou encore les publications simultanées en 1908 de deux ouvrages en langue anglaise sur le sujet par le sociologue américain Edward Alsworth Ross et le sociologue britannique William McDougall.
Les années soixante ont marqué une prise de conscience que la terre ne peut plus supporter la croissance rapide de la population engendrant ainsi, une augmentation de la production humaine, une consommation de plus en plus accrue des ressources naturelles et une dégradation continue des écosystèmes naturelles (Swim et al., 2011). La communauté scientifique, les dirigeants politiques et les citoyens se demandaient alors comment pourrions-nous œuvrer pour un avenir durable et viable ? Certes, La durabilité et la viabilité impliquent une efficacité technologique et une productivité agricole accrues. Cependant, elles supposent également des incitations, des attitudes et des comportements qui modèrent la consommation de l’individu. C’est là qu’intervient la psychologie sociale en tant que discipline qui étudie de façon empirique comment «les pensées, les émotions et les comportements des individus sont influencés par la présence réelle, imaginaire ou implicite d’autres personnes» (Allport, 1985). Ainsi la question qui se pose est la suivante: comment la psychologie sociale pourrait contribuer à comprendre et à résoudre les problèmes environnementaux à l’échelle locale et mondiale ?
La psychologie sociale a essayé d’étudier le comportement pro-environnemental en tant que processus de prise de décision individuelle (Bamberg, 2013; Hines et al., 1987). Plusieurs chercheurs ont montré que les individus agissent de manière pro-environnementale sous l’influence d’un ensemble de facteurs intrinsèques d’ordre sociodémographiques, tels que le sexe, l’âge, l’éducation, l’état civil, le lieu de résidence et la situation économique personnelle (Botetzagias et al., 2015; Fan et al., 2013; López-Mosquera et al., 2015; Saphores et al., 2012; Welsch & Kühling, 2010) et d’autres de nature psychologique telles que les attitudes, les croyances, les affects, les normes subjectives, définies par Ajzen comme la pression sociale que perçoit l’individu pour adopter ou non un comportement et le contrôle comportemental perçu qui désigne la facilité ou la difficulté perçue vis-à-vis de la réalisation du comportement (L. Ajzen et al., 2012; Botetzagias et al., 2015; Graham-Rowe et al., 2014; Lizin et al., 2017; Sidique et al., 2010; Singh et al., 2018). Les travaux de recherche ont montré également que des phénomènes interpersonnels extrinsèques impactent le comportement pro-environnemental de l’individu tels que les normes sociales (Farrow et al., 2017), les valeurs culturelles (Chwialkowska et al., 2020) et la morale environnementale (Begum et al., 2021).
Au cours des dernières années, les recherches psychologiques sur les problèmes environnementaux ont fourni des résultats importants sur la façon d’améliorer les relations homme-environnement (Clayton et al., 2015; Schmuck, P., & Schultz, 2002; Zelezny & Schultz, 2000). Les réponses aux problèmes environnementaux d’aujourd’hui doivent être sensibles à la façon dont les individus pensent, interagissent et se comportent. La psychologie sociale offre une opportunité pour identifier les dimensions humaines des problèmes environnementaux à l’échelle locale et mondiale, et ce faisant, elle permet de décrire plus précisément le problème environnemental comme étant un problème d’interaction entre les individus et leur environnement, de comprendre également les comportements, les perceptions, les motivations et les capacités qui contribuent au problème pour ensuite identifier et intégrer les dimensions humaines dans les solutions (Clayton et al., 2016). D’autres auteurs soutiennent le rôle de la psychologie sociale dans l’encouragement des individus à adopter des comportements respectueux de l’environnement et durables (Donaldson et al., 2012; Koger & Winter, 2010; Paul C. Stern, 2011; Wolske & Stern, 2018). Ainsi, la psychologie sociale peut être «un élément capital dans la transition du monde vers des modes durables» (Donaldson et al., 2012). Par ailleurs, de nouveaux concepts qui se réfèrent à l’étude de la relation homme-environnement ont vu le jour, entre autres, «la psychologie environnementale», «l’écopsychologie», «la psychologie écologique», «la psychologie verte», «la psychologie de la conservation», «la psychologie de la durabilité», et enfin de «la psychologie du développement durable».
La psychologie de la durabilité et du développement durable constitue un nouveau domaine de recherche dans le champ de la science de durabilité (Di Fabio, 2017; Di Fabio & Rosen, 2018). Elle vise à répondre aux questions et problèmes du développement durable en introduisant des contributions psychologiques qui renforcent la perspective transdisciplinaire et élargissent le concept du développement durable (Di Fabio, 2017). Elle se concentre à la fois sur des environnements sains et sécuritaires, et sur la promotion du bien-être et de la qualité de vie des individus au sein et dans différents environnements (Di Fabio, 2017). La psychologie de la durabilité se base sur une approche qui dépasse la vision traditionnelle du développement durable (économie, équité et écologie) axée sur le principe d’«éviter» quelque chose, en termes d›exploitation, d›épuisement et d›altération irréversible. Elle introduit, au contraire, une nouvelle définition basée sur la «promotion» de quelque chose, où les nouveaux mots-clés sont l’enrichissement, la croissance et le changement flexible.
Théories et concepts de la psychologie sociale portant sur le changement vers un comportement pro-environnemental
Théorie de l’Identité Sociale
La théorie de l’identité sociale a été proposée en psychologie sociale par Tajfel et ses collègues (Tajfel & Turner, 1979). Elle cherche à expliquer comment les attitudes, les émotions et les comportements individuels sont influencés par les groupes auxquels nous appartenons. Par exemple, l’identification sociale avec des consommateurs biologiques prédit la volonté d’acheter des produits biologiques (Bartels & Onwezen, 2014) et l’identification avec des environnementalistes prédit le comportement environnemental et l’activisme environnemental de l’individu (Dono et al., 2010).
Théorie des représentations sociales
Le terme «représentations sociales» proposé par Serge Moscovici en 1961, est né du concept sociologique de «représentations collectives» énoncé par Durkheim en 1898. Il s’agit d’«une forme de connaissances socialement élaborée et partagée ayant une visée pratique et concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble social» (Jodelet, 2003).
Dilemme social
Le dilemme social a émergé dans de nombreux contextes et a été largement discuté en psychologie sociale (Dawes, 1975; Messick et al., 1999). Il s’agit d’une situation dans laquelle les actions prises indépendamment par les individus, afin de réaliser leurs propres objectifs privés, génèrent un résultat inférieur à d’autres résultats possibles qui auraient pu avoir lieu si les individus avaient agi ensemble, plutôt qu’individuellement. Les ressources communes représentent un cas de figure du dilemme social. Par exemple, un éleveur qui fait paître son troupeau dans la forêt d’arganier, partagée avec d’autres éleveurs, augmente ses bénéfices s’il augmente la taille de son troupeau. Cependant, la forêt s’écroulera si tous les éleveurs décident d’augmenter la taille de leur troupeau.
Théorie de l’engagement, paradigme de la soumission librement consentie et communication engageante
L’engagement est «le lien qui relie l›individu à ses actes comportementaux» (Kiesler, 1971). Beauvois et Joule complètent cette définition en considérant que «l’engagement correspond, dans une situation donnée, aux conditions dans lesquelles la réalisation d’un acte ne peut être imputable qu’à celui qui l’a réalisé» (Joule & Beauvois, 1998). Cette théorie prône l’idée que ce sont les actes qui engagent les individus. Le paradigme de la soumission librement consentie permet de comprendre comment les individus peuvent être amenés à accomplir des actes en leur donnant l’impression qu’ils sont les auteurs de leurs décisions (Joule & Beauvois, 2002). Joule et al. (2007) proposent le paradigme de la communication engageante en associant les effets de l’engagement par les actes à ceux de la persuasion. Elle implique, le plus souvent, la présentation écrite ou orale d’un message à visée persuasive. Plusieurs recherches ont montré que les individus changent de comportement vers des pratiques plus durables lorsqu’ils sont exposés à des messages persuasifs accompagnés d’un acte préparatoire qui les engage dans la prise de décision (Girandola & Joule, 2012; Michelik, 2011).
De la Théorie de l’Action Raisonnée (TRA) à la Théorie du Comportement planifié (TPB)
La TRA, dont Martin Fishbein a été le pionnier, est devenue le cadre conceptuel dominant pour prédire, expliquer et modifier le comportement social humain. Elle suggère que le comportement d’une personne est déterminé par son intention de l’accomplir et que cette intention est, à son tour, fonction de son attitude comportementale et les normes subjectives (Fishbein & Ajzen, 1975). L’hypothèse de base de la théorie de l’action raisonnée est que les intentions comportementales se transforment en comportement réel si les comportements objets d’études sont volontaires. Cependant, quand on a découvert que le comportement n’est pas complètement volontaire et ne peut pas toujours être contrôlé, une nouvelle variable a été ajoutée au modèle à savoir, le contrôle comportemental perçu, donnant ainsi naissance à la TPB (Ajzen, 1991)1985, 1987. Selon la TPB, toute action entreprise par une personne est guidée par trois types de considérations : les croyances comportementales (croyances concernant les conséquences probables du comportement pratiqué), les croyances normatives (croyances concernant les attentes normatives des autres personnes) et les croyances de contrôle (croyances sur la présence de facteurs qui peuvent permettre ou entraver l’exécution du comportement).
La TPB a été appliquée à l’étude des changements de comportement dans plusieurs domaines, dont celui de l’environnement (Armitage & Conner, 2001).
Conclusion
A l’instar de la situation environnementale mondiale, la forêt de l’arganier est confrontée à des risques à la fois climatiques, démographiques, économiques et politiques accentuant la dégradation de ses ressources. Le concept de «développement durable» était la réponse de tous les acteurs économiques pour faire face à cette situation critique, notamment à travers la promotion des modes de consommation et production durables et respectueuses de l’environnement. Dans ses efforts visant la réalisation des objectifs du développement durable, le Maroc a mis en place un schéma de Paiement pour Services Ecosystémiques (PSE) soutenu par un système de certification permettant de vérifier les bonnes pratiques de préservation de la forêt d’arganier et de management des unités de production, dans le but ultime de conserver la biodiversité, de s’adapter au changement climatique et d’assurer le bien-être des consommateurs. Un tel système ne sera réussi que par des changements de comportements humains liés au respect de l’environnement. La psychologie sociale occupe une position charnière et son application dans le champ du développement durable nous permet de mieux comprendre l’adoption d’un comportement environnemental. Dans ce sens, les théories de la psychologie sociale offrent une opportunité pour mieux appréhender ce comportement et d’étudier les interactions, ainsi que les influences mutuelles entre les individus et leur contexte (social, économique et environnemental). L’application de ces théories au champ du développement durable en général et, la préservation de l’arganier en particulier, constituent un atout indéniable. De même, compte tenu de leur potentiel d’inclure des variables additionnelles pour améliorer la compréhension et le niveau de prédiction du comportement environnemental, ces théories assurent un cadre d’analyse pertinent pour des recherches pratiques dans le futur.
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