Résumé

Les conditions écologiques du bassin du fleuve Mono (BFM) sont favorables à la survie et au développement de la biodiversité. Cependant, cette biodiversité, en particulier faunique, est fortement sous pression anthropique. La présente synthèse est une contribution à l’analyse de l’état de connaissance sur la faune et son habitat dans le BFM. Plus spécifiquement, elle vise à évaluer l’état des connaissances sur la faune et l’habitat et caractériser la diversité faunique du BFM. Au total, 89 références comprenant majoritairement des articles (71,9 %) et des rapports d’études (24,5 %) ont été retenues. Ces publications ont abordé 12 catégories thématiques dont les plus représentées sont la faune (23,5 %), la cartographie (19,6 %) et les aires protégées (19,1 %). L’analyse de la diversité faunique ressort 476 espèces réparties en sept (7) classes et 152 familles. L’avifaune (38,2 %) est la plus représentée. Une proportion de 4,2 % de la faune recensée (20 espèces) est classée vulnérable suivant l’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN). Les études n'existent pas sur certains groupes d’insectes et ont peu abordé la vulnérabilité locale et la viabilité de l’habitat faunique. Les modèles écologiques des habitats fauniques et l’impact des changements climatiques sur la distribution de la faune sont quasiment inexistants. La prise en compte de ces insuffisances contribuera à la mise en place d’un mécanisme de gestion plus efficiente de la faune du BFM.


Mots clés: Fleuve Mono, faune, habitat, dégradation

INTRODUCTION

Les cours d’eau constitués principalement de fleuves, rivières et ruisseaux sont des écoulements terrestres créant une zone géographique spécifique appelée bassin. Ce territoire collectant l’ensemble des eaux est un biotope abrité par d’innombrables espèces animales et végétales. Ce sont des réservoirs de la biodiversité qui jouent un rôle indéniable dans la conservation des ressources naturelles et la mitigation du changement climatique (Ater et al., 2008; Folega et al., 2020; Mabafei et al., 2021b). Les écosystèmes de ces zones restent les milieux les plus riches sur le plan biologique en disposant des espèces endémiques (Ranarijaona, 2007; Segniagbeto et al., 2018b). Ces biosphères jouent un rôle clé dans la fourniture de l’eau nécessaire pour la vie et la régulation de ce flux d’eau (El Mokaddem et Benchekroun, 2016; Folega et al., 2019; Mabafei et al., 2021a). Sur le plan mondial, la prise de conscience de la menace de ces zones à forte productivité a conduit à la mise en place des conventions pour la protection de la biodiversité de ces milieux (Glowka et al., 1996). En dépit de ces différentes mesures, les statistiques mondiales montrent une forte baisse des ressources biologiques de ces écosystèmes avec une forte menace d’extinction de certaines espèces et la perturbation, voire la disparition, des services et biens écosystémiques.

En Afrique, plusieurs espèces sont en voie de disparition dans les zones souvent réservées et protégées pour la conservation et la protection de la biodiversité (UICN, 2008; Doumenge et al., 2021). Cette tendance signalée depuis plusieurs décennies dont le phénomène ne cesse de s’accroître est lié aux activités humaines et aux changements globaux (Polo-Akpisso et al., 2018; Salas Y Mélia, 2022). Les changements d’affectations des terres avec l’augmentation des parcelles agricoles, les braconnages, le pâturage, le feu de végétation et la déforestation sont à la base de cette situation déplorable de la perte du patrimoine biologique (Polo-Akpisso et al., 2018; Atakpama et al., 2019; Mabafei et al., 2021a; Hounguè et al., 2022; Sonhaye‐Ouyé et al., 2022; Thiam et al., 2022).

Le bassin du fleuve Mono (BFM), majoritairement situé au Togo regorge une importante diversité animale et végétale (Kpedenou et al., 2017; Thiam et al., 2022). Il abrite plusieurs aires protégées qui sont les derniers refuges de certaines espèces sauvages aquatiques et terrestres. Ces aires protégées sont de plus en plus dégradées par les activités humaines (Adjonou et al., 2017; Akodéwou et al., 2020). Il est par conséquent nécessaire de faire un état des lieux de la recherche sur la faune et son habitat dans le BFM afin de mieux orienter les actions de gestion et de restauration des écosystèmes et de la biodiversité faunique. L’importance du BFM justifie les diverses études réalisées dans cette zone.

Il existe une diversité de questions justifiant la présente étude. Quelles sont les ressources bibliographiques disponibles sur l’habitat et la faune du BFM ? Quels est l’état de connaissance de la diversité faunique et le niveau de vulnérabilité de cette faune ? Quels sont les gaps dont la prise en compte pourrait permettre de concevoir un plan de gestion et de préservation des ressources fauniques vulnérables de la zone ?

Cette étude contribuera à une meilleure connaissance et à la gestion durable de la biodiversité du BFM dans un contexte d’anthropisation extrême et de changement climatique au Togo. Il s’agit spécifiquement de : (i) évaluer l’état des lieux de connaissance de la faune et l’habitat et (ii) caractériser la faune du BFM à partir de la synthèse bibliographique.

MÉTHODOLOGIE

Description du bassin du fleuve Mono

Le BFM d’une superficie de 24.300 km² (Figure 1) est plus étendu au Togo avec 21.300 km², soit 38 % du territoire togolais et couvre environ 3.000 km², soit une 2,14% du territoire béninois (CCRE-CEDEAO, 2015). Sur le plan administratif, il s’étend sur trois (3) régions économiques/administratives du Togo: la région Centrale, la région des Plateaux et la région Maritime. Sur le plan phytogéographique, il fait partie de deux (2) zones écologiques du Togo: la zone des plaines centrales (zone écologique III) et la zone des plaines côtières (zone écologique IV) (Ern, 1979).

Le bassin jouit globalement d’un climat de type guinéen à deux (2) saisons pluvieuses. On distingue trois (3) unités morpho-structurales: le bassin sédimentaire, les unités internes des Dahoméyides et la chaine de l’Atakora. Les sols sont dans l’ensemble peu évolués et variés. On y distingue, les sols modaux dans les milieux marins littoraux, les sols hydromorphes à pseudogley, les sols ferrallitiques, les sols ferrugineux tropicaux et les lithosols (Lamouroux, 1979). La végétation du BFM est dans son ensemble dégradée par les activités anthropiques en particulier l’agriculture (Thiam et al., 2022). Les formations végétales sont composées de forêts claires, de forêts denses sèches, des savanes diverses (Kokou et al., 2006; Adjonou et al., 2010; Pereki et al., 2013; Mabafei et al., 2021b). Les écosystèmes les plus conservés sont localisés dans les aires protégées comprenant les Réserve de Faune d’Abdoulaye (RFA), le Complexe d’aires protégées de Togodo (CAPT), les forêts communautaires (FC) et les forêts sacrées (FS) (Pereki et al., 2013; Adjonou et al., 2017; Dibegdina, 2021).

L’agriculture extensive et itinérante sur brûlis est la principale activité des populations résidentes. Le maïs, l’arachide, le niébé, le sorgho, le manioc, l’igname, sont les principales cultures pratiquées par les habitants du bassin. Le commerce et l’artisanat y sont également pratiqués. Plusieurs ethnies occupent le BFM dont les Adja, les fon, les Ewé, les Ouatchi et les Peda qui les ethnies autochtones. Il existe aussi une très grande diversité d’ethnies allochtones: les Kabyè, les Tèm, les Ana, les Akposso, les Tchamba, les Xla, les Tchi, les Dendi, les Yourouba, les Bariba, les Sahoué, les Katafon.

Collecte des données

Les données bibliographiques ont été collectées dans les bases électroniques de Google schoolar, Researchgate, Academia, Pubmed, Crossref et Sciendirect. Les mots de clés utilisés sont: Mono, Togo, Bénin, Faune, Flore, Cartographie, dynamique, aires protégées ainsi que leur équivalence en anglais. Ensuite, une recherche spécifique est faite en considérant les différents groupes fauniques et les aires protégées du BFM. Ces mots ont été préalablement utilisés ensemble, puis couplés deux à deux. Les recherches ont ensuite été focalisées sur les documentations disponibles sur les aires protégées de la zone d’étude auprès du Ministère chargé de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF) du Togo. Cette méthodologie a permis de retrouver d’innombrables documents. Pour la sélection des documents à inclure dans l’analyse des données, deux (2) critères ont été appliqués: critère d’inclusion et critère d’exclusion. Le critère d’inclusion consiste à trier tous les documents se référant au BFM ayant trait à la cartographie, aux études de l’habitat et à la faune. Les documents focalisés purement sur la flore, l’agriculture, les régimes hydrologiques ont été exclus. En cas de redondance des informations pour la même période, entre un article et un autre type de document, la préférence est accordée aux articles, les autres documents n’étant pas retenus. Sur la base de ce filtrage, 86 références ont été retenues pour l’analyse des données.

Traitements des données

Les données retenues ont été extraites dans un tableur Microsoft Excel avec les informations suivantes : titre du document, types de références, année de publication, pays couverts par l’étude, thématique principale et la/les thématique(s) secondaire(s). Le traitement des données a consisté à la typologie des références et à la discrimination des thématiques abordées. L’évolution des publications dans le temps et la répartition des publications suivant les types de documents ont également été déterminées.

Les espèces fauniques recensées classées en familles et classes correspondantes en référence aux documents sur la faune du Togo et du Bénin (Amori et al., 2016; Segniagbeto et al., 2018a; Segniagbeto et al., 2018b; Dowsett-Lemaire et Dowsett, 2019). L’analyse de la diversité faunique a pris en compte uniquement les espèces fauniques signalées dans les publications des 10 dernières années: 2012-2022. Le statut global de conservation des espèces est établi suivant les critères de vulnérabilité de l’Union internationale de conservation de la nature (IUCN, 2022).

RÉSULTATS ET DISCUSSION

État des lieux l’analyse bibliographique

Suivant les années de publication, on distingue deux (2) principales périodes. La première de 1988 à 2014 est marquée par le nombre assez limité de publication annuelle, en moyenne une. Au-delà de cette période, on a recensé en moyenne six (6) publications par an (Figure 2). Les années 2016-2017 et 2020-2021 sont les plus pourvues en publications. Le nombre élevé de référence pour ces années s’explique par la conception des plans de gestion des aires protégées et des FC financée respectivement par les projets PGICT (Programme de Gestion Intégré des Catastrophes et des Terres) et PALCC (Programme d’Appui à la Lutte contre le Changement Climatique). Ces programmes du gouvernement togolais en partenariat avec les partenaires techniques et financiers ont pour but de renforcer la gestion durable des écosystèmes forestiers et de la biodiversité. En effet, suite aux troubles socio-politiques des années 90, plusieurs aires protégées de l’état ont été envahies (Tchamiè, 1996). Aujourd’hui, certaines de ces aires protégées n’existent que de nom (MERF, 2020).

Proportionnellement à la représentativité du BFM, les études recensées font référence dans 90,4 % des cas au Togo et le reste au Bénin. Quatre (4) catégories de publications sur la faune et l’habitat faunique ont été recensées: les articles, les actes de conférences, les rapports d’études et les mémoires. Environ trois quarts (3/4) des publications sont des articles (71,9 %), suivis des rapports d’études des plans de gestion et d’études d’impact environnementales et sociales (22,5 %). Les mémoires et les actes de conférences sont faiblement représentés (Figure 3). La prépondérance des articles se justifie par la méthodologie de collecte des données qui consiste à privilégier les articles au détriment des autres documents. Les articles scientifiques constituent aussi les publications les plus accessibles à travers les bases de données en ligne. Les informations données dans les articles semblent aussi plus fiables et rédigées dans un style plus académique.

L’analyse thématiques sur la diversité et l’habitat faunique du BFM montre une forte représentativité de la thématique relative à la faune (27,5 %). Les groupes d’animaux ayant fait objet d’étude sont: les oiseaux (Dowsett-Lemaire et Dowsett, 2016a; Dowsett-Lemaire et Dowsett, 2016b), les primates (Agbessi et al., 2017a; Segniagbeto et al., 2018b), les ongulés (Amori et al., 2016; Segniagbeto et al., 2018a), les reptiles (Segniagbeto et al., 2011; Segniagbeto et al., 2014; Segniagbeto et al., 2015b), les insectes (Sanbena Bassan, 2021) et l’ichtyofaune (Paugy et al., 1988; Lederoun et al., 2016; Lederoun et al., 2018; Lederoun et al., 2021). Certaines espèces animales ont fait aussi l’objet d’études dont les singes au ventre rouges, le pangolin, les tortues, le perroquet et le python royal (Amori et al., 2016; D’Cruze et al., 2020; Segniagbeto et al., 2021). Il n’existe d’études sur l’écophysiologie, l’impact des facteurs bioclimatiques sur la distribution et la viabilité de l’habitat faunique.

Les études cartographiques occupent 22,8 % et les aires protégées (18,7 %) viennent en deuxième et troisième positions. Les études cartographiques concernent l’occupation du sol, la dynamique et changement d’occupation du sol, la modélisation des changements d’occupation de sol et le feu de végétation (Adjonou et al., 2017; Atakpama et al., 2021; Thiam et al., 2022). Les aires protégées ayant le plus été étudiées sont la RFA et CAPT, la Forêt Communautaire d’Alibi et les forêts sacrées de la partie septentrionale du BFM (Pereki et al., 2013; Anonyme, 2020; Akpamou et al., 2021; Atakpama et al., 2021; Dibegdina, 2021). Les études sur les aires protégées sont plus orientées sur l’habitat faunique que la faune.

Le flore, le feu de végétation, les études forestières et la biodiversité de façon générale ont été moyennement représentés. Les autres thématiques à savoir: l’exploitation forestière, l’anthropisation, la gestion durable des écosystèmes, les changements climatiques, la gestion des écosystèmes et l’agriculture sont très peu fréquents (Figure 4).

La faible représentativité des thématiques sur l’agriculture s’explique par la méthodologie utilisée au cours de la présente étude qui exclut toutes les publications se référant uniquement à la flore et à l’agriculture. Bien que le feu de végétation soit un outil de gestion pouvant réduire la dégradation et la productivité des écosystèmes, les études sur cette thématique dans le bassin du Mono (Afelu et Kokou, 2015; Afelu et al., 2016a; Afelu et al., 2016b; Atakpama et al., 2021) et au Togo (Afelu et al., 2016a; Atakpama et al., 2019; Konko et al., 2021) restent assez récentes.

Diversité faunique du bassin du fleuve Mono

L’inventaire bibliographique a permis de recenser dans le BFM une diversité faunique de 476 espèces reparties en sept (7) classes et 152 familles. La classe la plus représentée est celle des Oiseaux (38,2 %). Ensuite viennent les classes des Mammifères (16,2 %), des Insectes (15,9%), des Poissons (14,9 %) et des Reptiles (10,3 %). Les Amphibiens et les Gastéropodes sont faiblement représentés (Figure 5).

Les données concernant certains groupes d’insectes (sauterelles, termites) pourtant foisonnants dans le BFM à la faveur des conditions écologiques semblent absentes. Les insectes constituent un groupe d’animaux écologiquement important pour les écosystèmes. Elles participent activement à la pollinisation et à la dissémination des plantes ainsi qu’à l’amélioration de l’aération et la fertilisation des sols (Koudegnan et al., 2015; Effowe et al., 2021). C’est également des bioindicateurs de la santé de l’environnement et des partenaires écologiques de la restauration des écosystèmes dont la meilleure connaissance contribuerait dans la restauration des écosystèmes surtout dans le contexte des changements climatiques (Koudegnan et al., 2016; Kasseney et al., 2019). Les d’insectes adultes et les larves d’insectes sont des sources protéiniques pour l’homme et les animaux susceptibles de contribuer à la sécurité alimentaire (Latham, 2008; Badanaro et al., 2016).

L’avifaune recensées est de 182 espèces, repartie en 56 familles ont été recensées. La famille la plus représentée est celle des Accipitridae (20 espèces). Elle est suivie des Ploceidae (11 espèces), des Columbidae et des Nectariniidae (10 espèces chacune). Les espèces d’oiseaux les plus rapportées sont Centropus senegalensis (2,3 %) suivit de Crinifer piscator et Pycnonotus barbatus (1,97 % chacune) et Poicephalus senegalus (1,64 %). Les autres espèces sont faiblement représentées. Le nombre d’oiseaux rapportés dans le plan de gestion de la réserve d’Abdoulaye est 115 espèces reparties en 85 genres, 47 familles et 13 ordres (Pereki, 2017) contre 89 espèces, 61 genres répartis dans 47 familles et 13 ordres dans la Forêt communautaire d’Alibi-1 (Anonyme, 2020) contiguë à la RFA. Cependant, en absence de la liste globale d’espèces dans ces publications, il est plus difficile de comptabiliser toutes les espèces recensées dans ces zones d’études dans la présente étude.

La faune mammalienne est de 77 espèces appartenant à 25 familles. La famille des Bovidae (18 espèces) est la plus représentée suivie des Cercopithecidae (13 espèces) et des Herpestidae (6 espèces). Les autres familles sont peu représentées. Les espèces les plus fréquemment signalées sont: Erythrocebus patas (6,25 %), Tragelaphus scriptus (5,42 %) et Papio anubis (5 %). Ensuite viennent Kobus ellipsiprymnus defassa et Phacochoerus africanus (3,33 %). Cette liste de faune mammalienne est non exhaustive. Certaines espèces, notamment les petits mammifères (Muridae) sont peu rapportés bien qu’ils existent et sont fréquemment rencontrés dans la zone.

Les insectes comprennent 76 espèces appartenant à 15 familles. Les familles les plus représentées sont les Nymphaldae (24 espèces), suivie des Pieridae (12 espèces) et Libellidae (11 espèces). Les autres familles sont représentées par moins de 7 espèces. Cette diversité des insectes est sous-évaluée, les études sur ce Classe étant assez limitées. La seule étude disponible et non encore publiée est celle de Sanbena Bassan (2021).

L’ichtyofaune comporte une diversité de 71 espèces réparties en 30 familles. Les familles des Cichlidae (10 espèces) et des Cyprinidae (9 espèces) sont les plus représentées. Ensuite viennent les Clariidae, Alestidae et Mormyridae (6 espèces chacune). Les espèces de poissons les plus fréquemment rapportées sont: Awaous lateristriga, Chromidotilapia guntheri, Chrysichthys auratus, Chrysichthys nigrodigitatus, Clarias gariepinus, Hemichromis fasciatus, Lates niloticus, Oreochromis niloticus, Parachanna obscura, Sarotherodon galilaeus, Schilbe intermedius et Schilbe mystus (2,59 % chacune).

La classe des reptiles comporte une diversité de 49 espèces réparties en 17 familles. La famille des Lamprophiidae (7 espèces), des Testudinidae (6 espèces) et des Scincidae (5 espèces) sont les plus rapportées suivis des Elapidae et des Varanidae (4 espèces chacune). Les espèces les plus représentées sont Varanus niloticus (5,47 %), Bitis arietans, Causus maculatus, Crocodylus niloticus et Python sebae (4,69 % chacune).

Une diversité de 20 espèces réparties en 9 familles d’amphibiens a été identifiée . La famille des Hyperolidae (5 espèces) et des Bufonidae (4 espèces) sont les plus représentées. Les espèces d’amphibiens les plus fréquentes sont Amnirana galamensis et Arthroleptis poecilonotus (7,89 % chacune). Suivant l’UICN, les Amphibiens est l’un des groupes les plus menacée (41,0 %) (IUCN, 2022). Cette menace serait la résultante des facteurs anthropiques et climatiques notamment les variations des régimes d’eau, des paramètres physico-chimiques imputables à la variation de la pluviométrie et des saisons, aux activités humaines (utilisation des produits chimiques, pêches, dégradation de la végétation des ripisylves).

Une seule espèce de gastéropodes, Achatina achatina (Escargot géant africain) de cette classe appartenant à la famille des Achatinidae a été constatée.

Vulnérabilité de la faune du bassin du fleuve Mono

De façon globale, les espèces recensées sont de préoccupation mineure (76,7 %) suivant les critères de vulnérabilité de l’IUCN (Figure 6) pour toutes les classes de faune. Une proportion de 15,5 % des espèces est non évaluée (NE) et 0,84 % ont les données déficientes (DD) suivant les critères de vulnérabilité de l’IUCN. Les espèces menacées comprenant les espèces vulnérables (VU), en danger (EN) et en danger critique (CR) représentent 4,20 %, soit 20 espèces de l’ensemble (04 en danger critique, 07 en danger et 09 vulnérable). Une (01) espèce éteinte et 12 quasiment menacées ont été aussi retrouvées (Tableau 1). Il n’existe pas de liste nationale de faunes menacées.

La faune mammalienne menacée comprend huit (09) espèces. Les espèces vulnérables (VU) et les espèces en danger sont respectivement représentées par trois (03) et quatre (04) espèces. Les espèces vulnérables sont Panthera leo, Panthera pardus et Hippopotamus amphibius tandis que Cercopithecus erythrogaster, Cercopithecus erythrogaster erythrogaster, Manis tricuspis et Phataginus tricuspis sont classées en danger. Colobus vellerosus et Loxodonta africana sont les deux mammifères en danger critique. Le premier est rapporté par le CAPT et d’autres aires protégées jouxtant le CAPT tandis le second se retrouve uniquement dans la RFA (Segniagbeto et al., 2015a; Agbessi et al., 2017a; Pereki, 2017; Segniagbeto et al., 2018b). On distingue aussi neuf (09) espèces quasi menacées et non évaluées.

Pour l’avifaune, il a été constaté quatre (4) espèces menacées dont une (1) en danger critique (Necrosyrtes monachus), deux (2) en danger (Neophron percnopterus et Psittacus erithacus) et une (1) vulnérable (Streptopelia turtur). Deux (2) espèces quasiment menacées ont été aussi remarquées (Tableau 1).

Six (6) espèces de l’herpétofaunes sont classées menacées dont une (1) en danger critique (Kinixys homeana) et cinq (5) vulnérable (Dermochelys coriacea, Kinixys belliana, Lepidochelys olivacea, Osteolaemus tetraspis et Trionyx triunguis). Une espèce éteinte et une quasiment menacée ont été aussi répertoriées. Il s’agit respectivement de Pelusios castaneus et de Python regius (Tableau 3). La pression humaine et la perte des habitats sont les principales menaces pesant sur le python royal et le pangolin. Les individus et les produits issus de ces derniers font l’objet d’exploitation à des fins commerciales (D’Cruze et al., 2020a; D’Cruze et al., 2020b).

La faune des amphibiens et des gastéropodes a une préoccupation mineure (100 %). Quant aux insectes, les espèces de préoccupation mineure et non évalué sont représentées chacune par 50 %. Le taux d’insectes non évaluées montre à suffisance la faible prise en compte de ce groupe faunique dans les études de vulnérabilité même à l’échelle globale. Seule une espèce de poisson (Pseudotolithus senegalensis) est en danger. La liste des espèces menacées en fontion des différents taxons se retrouve au niveau du tableau 1.

Aires protégées du bassin du fleuve Mono

Plusieurs aires protégées se retrouvent dans le BFM. Ces aires protégées sont catégorisées en: aires protégées étatiques et les forêts communautaires et/ou sacrées. Les AP étatiques comprennent les réserves de faune et les forêts classées. On distingue deux (2) réserves de faunes : la RFA dans la préfecture de Tchamba au nord du bassin et la Réserve de Faune de Togo-Sud située au sud du bassin. La Reserve de Faune de Fazao-Malfakassa est en partie incluse dans le bassin du fleuve Mono. Cependant, elle n’a pas été considérée dans l’analyse bibliographique de la présente étude.

La RFA est l’une des aires protégées ou l’on note une dynamique progressive des écosystèmes forestiers et une dynamique régressive des feux de végétation (Atakpama et al., 2021; Dibegdina, 2021). Cependant elle n’est pas exempte des pressions anthropiques diverses. La réserve de faune de Togodo est fortement affectée par les activités anthropiques, notamment les feux de végétation, la collecte des produits forestiers ligneux et non-ligneux, le feu de végétation, l’agriculture et le braconnage (Segniagbeto et al., 2015a; Adjonou et al., 2017; Dagoua, 2021). Cette pression anthropique est à l’origine de la dynamique régressive, du développement et de la prolifération des plantes invasives/envahissantes dans le CAPT et de ces environs (Akodéwou et al., 2019; Akodéwou et al., 2020). Pourtant le CAPT et les écosystèmes forestiers environs abritent de nombreuses espèces fauniques d’intérêts qu’il urge de protéger (Segniagbeto et al., 2015a; Agbessi et al., 2017a; Segniagbeto et al., 2018a; Segniagbeto et al., 2018b).

Les forêts classées recensées dans le BFM sont au nombre de 17. Il s’agit de: Kéméni, Sokodé, Anié, Aou-Mono, Sotouboua, Tchorogo, Kpéssi, Akaba, Bas-Ogou, Mont Haito, Amou-Mono, Wahala, Tététou nord et sud, Asrama, Togodo nord, Atakpamé, Havé nord. Ces forêts classées sont pour la plupart dégradées par les activités anthropiques (Tchassanti et al., 2013; Aboza et al., 2015; Dourma et al., 2017; Dourma et al., 2019). D’autres ont presque disparus (MERF, 2020). C’est le cas de la Forêt Classée de Kpéssi. Leurs rôles en tant que refuge de la biodiversité est fortement compromise. L’avènement de la création des FC qui prône une gestion efficiente des écosystèmes par les communauté (MERF, 2015) à la base pourrait être une solution à la problématique de dégradation des AP étatiques.

Face à nécessité de préservation des écosystèmes et de la biodiversité ainsi que la volonté d’atteinte des objectifs d’augmentation de la superficie forestière, l’on assiste ces dernières années à la mise en place et à la gestion de plusieurs FC au Togo (Dibegdina, 2021; Atakpama et al., 2022; Mensah et al., 2022). Une vingtaine de FC mis en place par les communautés ont été recensées dans la BFM. Une douzaine se retrouvent dans la préfecture de Tchamba dont Koussountou, Bago, Alibi 1, Goubi, Saabi, Affem-Boussou, Igbo allousso et Toukoum. Presque chaque canton de la préfecture dispose d’au moins une FC. Dans la préfecture de l’Ogou, on retroive quatre (4) FC: Abotessé, Ohoundjé, Odori et Agadjahoué. Les préfectures d’Amou, de Kpélé-Adéta, de Tchaoudjo et de Haho ont chacune une FC respectivement FC de Kpélé Tutu, Edouwossi Kopé, Kalare et Agbedougbé. Les FC sont créés et gérés par des comités de gestion nommés à cette fin. La plupart des FC comptabilisées sont celles disposant déjà de plans de gestion. Il existe d’autres en cours de création (Djakambi et Karamon, 2019). Une meilleure gestion des FC pourrait contrebalancer la dégradation des aires protégées étatiques et contribuer à la protection de la faune menacée du BFM. Au-delà de protection des écosystèmes, de la biodiversité et de la résilience climatique, les ressources issues des FC sont sources de revenus pour les populations locales (Atakpama et al., 2018).

Dans la partie sud du BFM, on retrouve plusieurs FC ayant un caractère sacré. Les forêts sacrées sont des forêts communautaires ayant une vocation purement religieuse, l’appartenance et la gestion de ces dernières sont l’apanage des prêtes traditionnels. Ce sont des lieux de cultes et des formes de conservation traditionnelles de la biodiversité dont les écosystèmes sont de plus en plus dégradés suite aux non-respects des us et coutumes (Kokou et al., 2008).

État de connaissance de l’habitat faunique du bassin du fleuve Mono

La majorité des études se sont plus intéressée aux AP notamment la cartographie des écosystèmes, la dynamique de l’occupation, la fragmentation de l’habitat, la conception des plans de gestion et l’anthropisation. L’étude de l’habitat faunique s’est plus focalisée sur la RFA et le CAPT. Bien qu’encore conservée, la dynamique d’occupation des formations forestières de la CAPT est régressive (Adjonou et al., 2013; Akodéwou et al., 2020). Les causes de cette dégradation sont principalement les feux de végétation, l’avancée du front agricole entraînant le développement des plantes invasives (Akodéwou et al., 2019; Dagoua, 2021; Akodéwou et Godron, 2022). Pourtant cette aire protégée reste un habitat privilégié de la plupart des primates, des mammifères et des reptiles vulnérables figurant sur la liste de l’IUCN (Segniagbeto et al., 2015a; GIZ, 2016; Agbessi et al., 2017b). À l’opposé du CAPT, on remarque une tendance inverse de la dynamique des écosystèmes qui est devenue ces dernières années progressive au niveau de la RFA (Atakpama et al., 2021; Dibegdina, 2021). Cette progression est liée à une réduction de l’occurrence du feu de végétation et des autres activités anthropiques favorisés par la mise en place des forêts communautaires autour de ladite réserve. Au-delà de ces deux aires protégées et des forêts communautaires, à l’échelle globale de la zone la dynamique régressive est alarmante (Kpedenou et al., 2017; Mabafei et al., 2021a; Hounguè et al., 2022; Thiam et al., 2022). On note une extension des zones habitées et des formations agraires entraînant la quasi-destruction des formations végétales existantes surtout en dehors des aires protégées. Le développement de la transhumance au cours de ces dernières années favorisées par les conditions favorables au développement d’une flore fourragère diversifiée (Amegnaglo et al., 2018; Pedanou et al., 2022).

Plusieurs espèces fauniques du BFM sont exploitées pour l’autoconsommation, les usages artisanaux, médicinaux et magico-religieux (GIZ, 2016; Pereki, 2017). Cette faune fait également l’objet de commerce. Les cas de commercialisation de la faune les plus rapportés dans le BFM sont celles relatives au python royal (Python regius), les tortues, le perroquet gris d’Afrique (Psittacus erithacus), le pangolin (Segniagbeto, 2016; D’Cruze et al., 2020a; D’Cruze et al., 2020; Assou et al., 2021). La vente de cette faune constitue des revenus supplémentaires pour les populations résidentes. Le prélèvement de ces espèces se fait aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des AP. Les mammifères demeurent les animaux les plus concernés dans les transactions commerciales (Pereki, 2017). Ceci est aussi relevé par Sonhaye‐Ouyé et al. (2022) dans le Parc National Fazao-Malfakassa dans la région Central du Togo.

La dégradation et la fragmentation de l’habitat par les activités anthropiques (Agbessi et al., 2017b; Dimobe et al., 2017; Polo-Akpisso et al., 2020; Ahononga et al., 2021) restent une menace importante pour la conservation de la faune sauvage au Togo et dans la sous-région ouest-africaine. Cependant, la vulnérabilité de la faune du BFM en général et au sein des AP face à la pression anthropique et la dégradation de leur habitat est peu abordée dans les études. Cette dégradation couplée aux incertitudes climatiques (Hounguè et al., 2022) rendrait plus vulnérable la faune du bassin. La possibilité de connectivité des îlots forestiers le long du BFM susceptible de contribuer à la migration de la faune n’est pas aussi évaluée. Par ailleurs, on dispose de peu de données sur la distribution spatiale de la faune et l’écophysiologie de cette dernière. Les seules études présentes sont celles sur les primates, des lézards, des tortues et des ongulés (Segniagbeto et al., 2011; Segniagbeto et al., 2014; Segniagbeto et al., 2018b). Les études de Lederoun et al. (2021) sur la faune ichtyologique montre un impact de l’anthropisation sur la distribution et la diversité de la faune ichtyologique dans le bassin du Fleuve Mono.

CONCLUSION

L’analyse bibliographique sur la faune et l’habitat faunique du bassin du fleuve Mono s’est basée sur une ressource bibliographique de 89 publications comprenant environ les trois quarts (3/4) des articles. Elle montre une relave croissance de la disponibilité des ressources bibliographiques sur cette thématique et ressort les gaps. La diversité faunique est de 476 espèces, dont sept (7) classes et 152 familles. Les oiseaux restent la faune la plus représentées avec une diversité de 182 espèces. Suivant l’échelle de vulnérabilité de l’IUCN, une proportion de 4,20 %, soit 20 espèces fauniques sont menacées dans le BFM. On note une forte régression des écosystèmes forestiers au profit des espaces agraires et des bâtis. Bien que l’on dispose des connaissances sur l’état de l’habitat faunique ainsi que les changements d’affectation des sols, il n’existe pas de données sur la fragmentation de l’habit. Ce paramètre s’avère important dans l’évaluation de la vulnérabilité de la faune. Car, il n’existe pas encore à l’échelle locale/nationale de listes crédibles des espèces menacées au Togo. Ceci rend plus difficile la prise de décision pour une meilleure gestion de la faune. La modélisation des habitats potentiels et la création des couloirs constituent des pistes de solution pour une meilleure gestion de la faune.

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