Effets de la réutilisation des eaux usées brutes de la ville d'Oujda sur quelques paramètres agronomiques et bactériologiques
Résumé
Ce travail présente les résultats d’une étude comparative de l’irrigation de trois cultures (laitue, ail et courgette) avec des eaux usées brutes (EUB), l’eau potable enrichie de fertilisants (EPF) et l’eau potable (EP), afin de mettre en évidence, d’une part, l’effet de ces traitements sur les paramètres de croissance et, d’autre part, de déterminer le degré de contamination de ces eaux et des cultures par les germes indicateurs de pollution. L’irrigation avec les EUB et EPF conduit à une amélioration du rendement de toutes les cultures testées sans pourtant affecter les caractéristiques physico-chimiques du sol. L’évolution de la largeur et de la longueur des feuilles de l’ail(variété de Meknès et variété de Figuig) est similaire lors de l’irrigation avec les EUB et les EPF. L’effet de ces deux traitements sur la longueur de la courgette et sur la variation du poids frais, la surface foliaire et la hauteur de la laitue n’a fait ressortir aucune différence significative. L’analyse bactériologique a montré que la contamination des cultures par les germes fécaux varie selon la nature du végétal cultivé et le type d’eau utilisée pour l’irrigation. Comparativement à l’ensemble des cultures testées, la laitue présente le degré de contamination le plus élevé. Le nombre des germes fécaux obtenu à partir de l’organe comestible dépasse les normes prescrites par la FAO/OMS (5 CF/g du fruit), ce qui pourrait avoir un effet néfaste sur la santé publique.
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© Revue Marocaine des Sciences Agronomiques et Vétérinaires