Résumé

Ce travail présente un bilan descriptif des numérations cellulaires disponibles dans la base nationale des données du contrôle laitier pour 113 petites et moyennes unités bovines laitières. Les élevages suivis, conduits en système hors sol, sont répartis sur trois régions du Sahel Tunisien, à savoir : Sousse, Monastir et Mahdia. Le but essentiel recherché est de déterminer les principaux facteurs qui peuvent influencer les Comptages Cellulaires Individuels (CCI) du lait, tout en ayant recours à 8 suivis périodiques au cours d’une lactation complète pour chacune des 707 vaches considérées. L’analyse des CCI a montré qu’ils varient surtout avec le rang et le stade de lactation, le mois et la saison de vêlage et entre régions. Les CCI augmentent avec le rang de lactation traduisant, ainsi, l’augmentation de l’incidence et de la persistance des infections mammaires avec l’âge. Les CCI des primipares sont toujours les plus faibles par rapport aux CCI des multipares. Les numérations cellulaires augmentent progressivement au cours de la lactation. Les variations saisonnières et mensuelles des CCI sont spécifiques à cette étude et proviennent notamment des conditions d’élevage et de traite. Au cours de la lactation, le CCI présente un profil inversé par rapport à celui de la production laitière individuelle. Généralement, les CCI varient tout au long de l’étude entre les régions d’élevage considérées. Les vaches de Mahdia ont toujours les CCI les plus faibles alors que les vaches de Sousse présentent les CCI les plus élevés, ce qui reflète probablement l’effet de la région d’élevage de point de vue hygiénique, technique et technologique en termes de pratiques d’élevage et de traite.