Résumé

L’agriculture itinérante sur brûlis est la principale cause de déforestation dans les régions tropicales. Malgré son caractère destructif de la biodiversité, certaines espèces lui survivent dans le paysage rural. Cette étude se propose donc d’identifier quelles sont ces espèces et les raisons de leur conservation par les populations. Pour ce faire, un inventaire des Arbres Hors Forêt sur les terres agricoles a été réalisés dans 300 champs répartis dans 10 villages de la région de Kisangani. Pour chaque arbre rencontré, le recensement des utilisations des espèces a été réalisé à l’aide d’interviews semi-structurées avec le propriétaire du champ. Au total, 23 espèces ont été recensées avec 13 considérées comme préférées à cause leur valeur d’usage ethnobotanique. Il s’agit de Petersianthus macrocarpus, Ricinodendron heudelotii, Afzelia bipendensis, Garcinia kola, Albizia adianthifolia, Erythrophleum suaveolens, Khaya anthotheca, Pycnanthus angolensis, Piptadeniastrum africanum, Macaranga monandra, Canarium schweinfurthii et Entandrophragma cylindricum. Petersianthus macrocarpus est l’espèce qui a la valeur d’usage ethnobotanique la plus élevée (VUETs = 3,52) suite à ses nombreux usages dans l’alimentation, la médecine traditionnelle et le commerce. La conservation d’une espèce dans le champ est plus liée à son intérêt dans l’alimentation et la médecine traditionnelle.


Mots-clés : Arbres Hors Forêt, Terres Agricoles, Kisangani, République Démocratique du Congo

INTRODUCTION

Dans les régions tropicales, l’agriculture itinérante sur brûlis est très réputée comme principal moteur de déforestation (Gillet et al., 2016). Mais malgré cette déforestation croissante, on s’observe dans ces régions une certaine habitude de conservation de certaines espèces dans les champs. Ces arbres, plantés ou vestiges du passé, qu’on trouve dans les champs sont appelés arbres hors forêt sur les terres agricoles (Bellefontaine et al., 2001; FAO, 2010). Si 60 à 80 % des populations pauvres d’Afrique dépendent des ressources naturelles pour leur survie (Betti et al., 2017), il est normal de penser que la conservation de ces espèces dans les champs soit liée aux biens et services fournis à la population.

En effet, dans des nombreuses régions du monde, l’importance des arbres hors forêt ou forestiers dans la satisfaction des besoins socio-économiques des populations a été démontrée (Bellefontaine et al., 2001). Le cas des parcs agroforestiers traditionnels à Faidherbia albida au Sénégal en est une illustration éloquente (Badiane et al., 2019). Plusieurs études ont mis en évidence l’importance des arbres pour l’alimentation (Ouattara et al., 2016; Assogba et al., 2017; Gbeso et al., 2017; Garba et al., 2019) ou la médecine (Gnagne et al., 2017). Ces usages qui forgent l’attachement de l’homme à certaines espèces constituent un des meilleurs arguments pour persuader les populations rurales d’accepter des projets de reboisement. D’un autre côté, comme le soulignent (Fachola et al., 2018), il est actuellement très important de préserver ces essences indigènes à usages multiples. Ainsi, la conservation des arbres hors forêts est une question importante à la fois sur le plan écologique, culturelle et économique.

Dans cette optique, l’objectif de la présente recherche est d’identifier les espèces préférées comme arbres hors forêt sur les terres agricoles dans la région de Kisangani. Recourant aux valeurs d’usage ethno-botanique, la recherche vise également à déterminer les raisons de conservation de ces espèces sur les terres agricoles. Ceci permettra d’arrêter les meilleures stratégies de gestion de la ressource et d’éclairer le choix des essences à utiliser dans les différents projets de reboisement dans la région.

MATÉRIEL ET MÉTHODES

Site d’étude

La présente étude s’est déroulée dans la région de Kisangani (Figure 1), province de la Tshopo en République Démocratique du Congo. Trois territoires sont concernés par l’étude: Ubundu, Opala et Isangi. Les enquêtés se sont déroulés sur cinq axes routiers desservants la ville de Kisangani: axe Ituri, axe Ubundu, Axe Lubuntu, axe Opala et axe Yangambi.

Cette région se caractérise par un climat du type Af de la classification Koppen (Monsengo et al., 2017; Shutsha et al., 2017; Paluku et al., 2018). La moyenne mensuelle de l’humidité de l’air se situe dans la fourchette de 77 à 82 %. Le régime pluviométrique annuel présente une allure bimodale, avec deux maxima. Les maxima principal et secondaire se situent respectivement en octobre et en mai (Ngakpa et al., 2018). La moyenne annuelle de précipitation est de 1800 mm (Paluku et al., 2018). Le mois de janvier est considéré comme le plus sec de l’année.

On y rencontre divers types de formations végétales allant des jachères, des formations secondaires matures ou hétérogène de transition, des forêts mono-dominantes aux forêts mixtes (Shaumba et al., 2017). Dans l’ensemble, la zone d’étude est caractérisée par la présence des forêts tropicales denses humides (Koy et al., 2019). Babapene et al. (2017), signalent des jachères dominées par Chromolaena odorata, des forêts secondaires vielles ainsi que les forêts matures mixtes mono dominantes à Gilbertiodendron dewevrei dans la région.

Récolte et analyse des données

Pour identifier les arbres hors forêt sur les terres agricoles, 300 champs ont été visités en raison de 30 champs par village (Yalikanda, Yalokoma, Yasoko, Yalikaka-moke, Yanonge, Bandu, Km 25, Batiangumu, Banakanulu et Mabugulu). Pour chaque arbre rencontré, le recensement des utilisations des espèces a été réalisé à l’aide d’interviews semi-structurées avec le propriétaire du champ. Chaque informateur a été interviewé séparément pour ne pas influencer l’autre.

Après les interviews, les utilisations associées aux espèces ont été regroupées en 6 catégories (alimentation, médecine, construction, commerce, artisanat et énergie). Après cette étape, les propriétaires des champs ont été appelés à attribuer une note allant de 0 à 1,5 aux espèces présentes dans leurs champs. La note 0 était attribuée à une espèce non utilisée; 0,5 à une espèce occasionnellement utilisée; 1 à une espèce utilisée régulièrement et 1,5 à une espèce préférée (Burkina et al., 2008). Ainsi donc, pour les six catégories d’utilisations, la valeur d’usage ethno-botanique totale varie de 0 (espèce non utilisée dans toutes les catégories) à 9 (espèces préférées pour toutes les catégories d’utilisation).

Pour déterminer les espèces les plus abondantes, l’abondance relative des espèces a été calculé par la formule suivante:

Avec, Abr: abondance relative d’une espèce ; ni: nombre d’individus de l’espèce i et N: nombre total des individus de toutes les espèces recensées.

Dans chaque catégorie, la valeur d’usage ethno-botanique de chaque espèce a été déterminée par la formule de Philips et Gentry (1993) cités par (Djego et al., 2019):

Avec, VUETs: la valeur d’usage ethno-botanique totale de l’espèce s; VUEis: valeur d’usage ethno-botanique de l’espèce s considérée selon l’informateur i et N: le nombre total d’informateurs ayant évalué l’espèce s. La somme des valeurs d’usages ethno-botanique dans chaque catégorie permet d’obtenir la valeur d’usage ethno-botanique totale de l’espèce. Comme l’indique Bellem et al. (2008), une espèce est considérée comme préférée lorsque sa valeur d’usage ethno-botanique totale est supérieure ou égale à 3.

RÉSULTATS

Espèces abondantes sur les terres agricoles dans la région de Kisangani

Dans l’ensemble, 23 espèces ont été recensées dans les champs visités pour un total de 296 tiges. Avec une abondance relative de 21 %, Petersianthus macrocarpus est l’espèce la plus abondante sur les terres agricoles de la région de Kisangani (61 individus sur 296).

En deuxième position viennent Ricinodendron heudelotii (10 %) et Entandrophragma cylindricum (10 %). On trouve, en outre, Uapaca guineensis (8 %), Amphimas pterocarpoides et Brachystegia Laurentii (7 %), Erythrophleum suaveolens (6 %), Pycnanthus angolensis, Chrysophyllum lacourtianum, Gilbertiodendron dewevrei et Piptadeniastrum africanum (4 %). Albizia adianthifolia vient en douzième position avec 10 tiges recensées, soit une abondance relative de 10 %.

Les autres espèces, représentées chacune avec moins de 10 tiges, sont: Garcinia kola, Tetrapleura tetraptera, Scorodophloeus zenkeri, Khaya anthotheca, Entandrophragma utile, Afzelia bipendensis, Canarium schweinfurthii, Dialium excelsium, Autranella congolensis, Macaranga monandra et Anonidium mannii.

Valeurs d’usage ethno-botanique des espèces

Le tableau 1 présente la valeur d’usage ethno-botanique totale et le nombre de catégories d’usage par espèce ainsi que le rang correspondant. Sur les 23 espèces recensées, 13 sont considérées comme préférées par la population (VUETS ≥ 3). Ces espèces préférées sont Petersianthus macrocarpus, Ricinodendron heudelotii, Afzelia bipendensis, Garcinia kola, Albizia adianthifolia, Erythrophleum suaveolens, Khaya anthotheca, Pycnanthus angolensis, Piptadeniastrum africanum, Macaranga monandra, Canarium schweinfurthii et Entandrophragma cylindricum.

Contribution de chaque catégorie d’usage à la valeur d’usage ethno-botanique totale des espèces préférées

Généralement, la valeur d’usage ethno-botanique totale des espèces préférées est construite autour de trois catégories d’usages: l’alimentation, le commerce et la médecine.

De ces six espèces, deux sont préférées pour leur valeur d’usage dans l’alimentation. Il s’agit de Petersianthus macrocarpus et Ricinodendron heudelotii dont la contribution à la valeur d’usage ethno-botanique totale est respectivement de 39 % et 34 %. Deux autres sont d’abord préférées pour leur valeur d’usage dans le commerce. Il s’agit de Garcinia kola et Khaya anthotheca (45 et 42%). Pour Garcinia kola, son intérêt pour le commerce est associé à ses fruits comestibles, aux vertus thérapeutiques, très prisés dans le débit de boissons tandis que Khaya anthotheca a un bois très utilisé dans le sciage artisanal. Albizia adianthifolia est surtout utilisée pour des usages énergétiques tandis qu’Afzelia bipendensis l’est pour la médecine traditionnelle.

Pour Petersianthus macrocarpus, première espèce préférée, l’alimentation contribue à 39 % de la valeur d’usage ethno-botanique totale. L’intérêt de cette espèce pour l’alimentation est lié aux chenilles du genre Imbrasia dont elle est hôte. Ces mêmes chenilles font d’elle une essence importante pour le commerce dont la contribution à la valeur d’usage ethno-botanique totale est de 26 %. En dehors de l’alimentation et du commerce, l’espèce est également très importante pour la médecine traditionnelle. L’écorce est très régulièrement utilisée comme purgatif et laxatif. Elle est également préférée pour l’avortement des femmes enceintes. De temps en temps, la racine est également utilisée pour les mêmes fins.

Ricinodendron heudelotii, dont le bois très tendre ne plaide pas sa cause dans le sciage industriel comme artisanal, trouve son intérêt dans la satisfaction des besoins alimentaires de la population. Portant comme Petersianthus macrocarpus les chenilles du genre Imbrasia, l’arbre est protégé par les paysans dans les champs. Mais comme le montre la figure 4, son bois est également utilisé dans l’artisanat pour la fabrication des tambours, chaises, etc. Facile à travailler, ce bois est également utilisé pour la fabrication de cercueils. Mais en dehors de l’alimentation, sa valeur d’usage ethno-botanique est construite autour de la médecine traditionnelle. Vers Yangambi, la sève est réputée soignée la diarrhée. Ainsi, les utilisations pour la médecine contribuent à environ 28 % de la valeur d’usage ethno-botanique totale de l’espèce. Les utilisations pour l’alimentation, la médecine et l’artisanat confèrent à l’espèce un intérêt pour le commerce dont la contribution à la valeur d’usage ethno-botanique totale est de 19 %.

Malgré sa forte réputation pour l’énergie, Albizia adianthifolia est également utile pour la médecine traditionnelle. Utilisée pour soigner les maux de ventre, la médecine traditionnelle contribue à 28 % de sa valeur d’usage ethno- botanique totale. Puisque son bois est également utilisé dans la carbonisation, l’espèce porte une valeur d’usage pour le commerce.

DISCUSSION

Espèces d’arbres hors forêt sur les terres agricoles

Malgré son caractère très destructif de la forêt (Gillet et al., 2016), l’agriculture itinérante sur brûlis dans la région de Kisangani ne met pas en péril toutes les espèces. Certaines espèces, pour des raisons diverses, sont systématiquement protégées. Comme l’ont souligné d’ailleurs certains chercheurs, les populations rurales africaines sont très dépendante des ressources naturelles pour leur survie (Ayena et al., 2016 ; Ndiaye et al., 2017). Cette dépendance vis-à-vis de certaines ressources pourrait être la raison principale de conservation de ces espèces dans les champs.

Ces espèces, considérées comme arbres hors forêt sur les terres agricoles, n’ont cependant pas la même importance pour la population. De ce fait, certaines d’entre elles sont plus abondantes que d’autres. Dans la région de Kisangani, Petersianthus macrocarpus est l’espèce la plus abondante sur les terres agricoles. Jusqu’à 21 % d’individus recensés dans les différents champs visités appartiennent à cette espèce. La liste de dix espèces les plus abondantes sur les terres agricoles se complète avec Ricinodendron heudelotii, Entandrophragma cylindricum, Uapaca guineensis, Amphimas pterocarpoides, Brachystegia laurentii, Erythrophleum suaveolens, Pycnanthus angolensis, Chrysophyllum lacourtianum et Gilbertiodendron dewevrei.

Malgré cette diversité d’espèces dans les différents champs, aucun des individus rencontrés n’a été planté par le propriétaire du champ. En d’autres terme, la probabilité de rencontrer un arbre dans le champ dépend de la richesse en espèces d’intérêt de la formation végétale ayant précédée le champ. Lorsqu’un cultivateur rencontre un arbre à intérêt dans la forêt à défricher, il décide alors de le conserver pour s’approprier ses produits et services. Dans le cas contraire, aucun effort n’est fourni pour introduire les arbres d’intérêt dans les différents champs.

Ce comportement propre aux populations des régions forestières, gâtées par la nature, contraste énormément avec celui observé dans les régions savanicoles. Au Niger par exemple, Rabo et al. (2015) parlent de l’association de Moringa oleifera avec les cultures maraîchères dans la vallée du fleuve Niger et le Goulbi de Maradi. Les intérêts associés à cette espèce dans l’alimentation humaine, la pharmacopée et la fabrication des produits cosmétique ont amené à son introduction dans les champs de culture. Au Bénin, Codjia et al. (2018) parle de plantations de Garcinia kola dans les systèmes agroforestiers suite aux nombreux usages qui lui sont associés par les populations d’Adjarra, Avrankou et Ifangni au sud-est du pays.

Raisons de conservation des arbres dans les champs

L’analyse des valeurs d’usage ethno-botanique des espèces a révélé que la satisfaction des besoins alimentaires des ménages ainsi que la médecine traditionnelle sont les principales raisons de conservation des arbres en champs. Ces deux raisons confèrent à la plupart des espèces identifiées une valeur d’usage importante dans le commerce. Ces trois raisons de conservation ont également été signalées dans plusieurs études sur les valeurs d’usage ethno-botanique (Houmenou et al., 2017; Fachola et al., 2018; Ngbolua et al., 2019).

Petersianthus macrocarpus est considérée comme la première espèce préférée par les populations de la région de Kisangani suite à son intérêt dans l’alimentation et la médecine traditionnelle. En effet, cette espèce est très reconnue comme plante hôte des chenilles. Au Bas-Congo, les chenilles qu’elle porte sont très recherchées (Latham et Ku Mbuta, 2006). Dans une étude menée en 2012 dans la ville de Kisangani et ses environs, Lisingo et al. (2012) ont identifiée P. macrocarpus comme plante hôte des chenilles comestibles. L’étude précise qu’elle porte les chenilles comestibles des genres Imbrasia (Imbrasia epimethea et Imbrasia truncata) et Gonimbrasia (Gonimbrasia hecate). Dans la même étude, les auteurs affirment que les arbres nourriciers des chenilles remplissent également plusieurs rôles, notamment dans la médecine traditionnelle. C’est aussi le cas de P. macrocarpus comme le confirment les études de Latham et Ku Mbuta (2006) dans l’ancienne province du Bas-Congo et Meunier et al. (2015) au Gabon.

De même que P. macrocarpus, l’intérêt de R. heudelotii dans l’alimentation est associé à son rôle d’arbre nourricier des chenilles comestibles. Ce qui est confirmée par les études de Latham et Ku Mbuta (2006) et Lisingo et al. (2012).

La présence de ces deux espèces sur les terres agricoles démontre que l’agriculture itinérante sur brûlis ne peut toujours pas être considérée comme principale cause de disparition des chenilles dans la province de la Tshopo tel qu’affirmé par Lisingo et al. (2012). En effet, loin de couper systématiquement tous les arbres pour faire un champ, la présente étude montrent que la population prend soin de conserver les arbres nourriciers des chenilles comestibles.

La valeur de plante sauvage dans la médecine traditionnelle est confirmée dans plusieurs régions d’Afrique (Gnagne et al., 2017; Codjia et al., 2018; Asseh et al., 2019; Ngbolua et al., 2019). Dans une autre étude, Ouachinou et al. (2017) soulève des similitudes dans l’utilisation des plantes sauvages en médecines traditionnelles vétérinaire et humaine au Bénin.

CONCLUSION

Cette étude est une contribution à la connaissance des raisons de conservations des arbres sur les terres agricoles dans la région de Kisangani. L’approche de valeur d’usage ethno-botanique utilisée dans cette recherche a permis d’identifier les espèces préférées par les populations de la région de Kisangani. Au total, 23 espèces recensées avec 13 considérées comme préférées par les populations. Les espèces préférées sont Petersianthus macrocarpus, Ricinodendron heudelotii, Afzelia bipendensis, Garcinia kola, Albizia adianthifolia, Erythrophleum suaveolens, Khaya anthotheca, Pycnanthus angolensis, Piptadeniastrum africanum, Macaranga monandra, Canarium schweinfurthii et Entandrophragma cylindricum.

La préférence de ces espèces est intimement liée à leur intérêt pour l’alimentation, la médecine traditionnelle, le commerce et l’énergie. Mais malgré les nombreuses utilités reconnues à ces espèces, il n’existe pas encore d’initiative de plantation de la part de ces populations. Ces dernières se contentent de le conserver là où elles existaient déjà sans songer à les introduire là où elles n’existaient pas. Des lors, cette étude constitue une base pour le choix des espèces de reboisement dans la région.

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