Résumé

Les plantes aromatiques et médicinales (PAM) en tant que ressources naturelles constituent un important pilier de l’économie (rurale) de notre pays. L’objectif de cette étude est d’inventorier les principales PAM liées aux forêts dans la région Rabat-Salé-Kénitra à travers une analyse documentaire et des observations de terrain. Les résultats montrent que la région est caractérisée par une richesse forestière couvrant 27% de sa superficie, dont 18,5% l’est par des forêts naturelles. Les PAM inventoriées sont de 173 espèces appartenant à 52 familles dont les plus importantes sont les Lamiacées, Astéracées et Fabacées. Les plantes d’intérêt médicinal représentent 79,2% des plantes inventoriées. La prise de conscience de l’importance des PAM dans la vie quotidienne des populations de la région à travers leurs vertus thérapeutiques et leur contribution dans l’économie pourrait conduire à leur protection et leur conservation.


Mots clés: Plantes aromatiques et médicinales, Espace forestier, Région Rabat-Salé-Kénitra, Maroc

INTRODUCTION 

L’utilisation des plantes aromatiques et médicinales (PAM) pour se soigner remonte au commencement de la vie sur la terre. En effet, les civilisations anciennes de Chine, d’Inde, de Grèce ainsi que de d'Égypte ont développé cet usage traditionnel des PAM depuis plusieurs milliers d’années (Wong, 1969; Paris et Moyse, 1976; Benjilali et Zrira, 2005). En médecine arabo-musulmane, les PAM ont suscité un grand intérêt chez les guérisseurs. Ainsi, on recense plus de 37 plantes indiquées pour leurs vertus et bienfaits pour le corps humain (Hmamouchi, 1999).

L’organisation Mondiale de la Santé estime que la médecine traditionnelle couvre les besoins en soins de santé primaires de 80% de la population des pays en voie de développement (Vines, 2004).

Le Maroc, par sa situation géographique, qui lui a permis de bénéficier d’une variété de bioclimats méditerranéens, renferme une richesse considérable en ressources naturelles, dont font partie les PAM. Ces dernières, constituent la base d’un savoir-faire ancestral concernant la médication par les plantes et l’extraction des principes aromatiques pour diverses fins (Zrira, 2003).

En outre, ces PAM jouent un rôle important dans le développement socio-économique du pays. En effet, le Maroc constitue un fournisseur traditionnel du marché mondial. Les exportations concernent les plantes séchées, les huiles essentielles et des extraits aromatiques. Ces exportations contribuent à l’équilibre de la balance commerciale agricole (Zrira, 2003; USAID, 2008; APDESPN, 2011).

Ce secteur bénéficie d’un intérêt qui ne cesse d’augmenter, traduit par une forte demande mondiale en PAM, de leurs produits dérivés et d’une croissance des utilisateurs dans différents domaines. Le développement du secteur des PAM devient donc une priorité impérieuse. Il est ainsi considéré comme un objectif privilégié dans la nouvelle stratégie agricole marocaine «Génération verte».

Conscient de l’importance de ce secteur, le conseil de la région Rabat-Salé-Kénitra (RSK) a élaboré, en partenariat avec la Faculté des lettres et Sciences Humaines de Rabat, un projet visant la valorisation des ressources naturelles de cette région, dont les PAM en ont constitué un axe. C’est dans ce cadre que cette étude a été réalisée ayant pour objectif de mettre l’accent sur l’importance de l’espace forestier et des PAM qui lui sont associées dans la région RSK.

MATÉRIELS ET MÉTHODES

Zone d’étude

La région de Rabat-Salé-Kénitra (Figure 1) est le résultat de la fusion des deux anciennes régions Rabat-Salé-Zemmour-Zaêer et Gharb-Cherarda-Béni Hssen selon le Décret n°2.15.10 du 20 février 2015. Elle est située au Nord-ouest du Royaume du Maroc. Elle relève dans sa partie nord de la plaine du Gharb, dans sa partie Sud de la meseta marocaine et dans sa partie Est du plateau d’Oulmès. Concernant le milieu naturel, la région est dominée par des sols argileux dans sa partie Nord, Est et Sud et sablonneux dans la zone littorale Ouest. Le bioclimat est de type méditerranéen à influence maritime. L’influence océanique diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la côte où la continentalité se fait sentir davantage. On distingue deux étages bioclimatiques, le subhumide dominant sur la bande côtière et le plateau d’Oulmès et le semi-aride dominant dans la partie centrale et orientale (Aubert,1950; Bryssine, 1966; Cornu, 2007; DGCL, 2015).

Quant à la végétation (Figure 2), les forêts sont concentrées surtout dans le centre et le Sud. La partie Nord est à vocation agricole et n’abrite qu’une seule forêt et des espaces reboisés. La province de Khémisset abrite 72% de ces forêts naturelles. La province de Sidi Slimane possède 35% du total des forêts reboisées (52 421 ha) (DGCL, 2015). Les forêts naturelles sont constituées de peuplements divers dont: Quercus ilex (Chêne vert), Quercus suber (Chêne liège), Tetraclinis articulata (Thuya) et Juneperus communis (Genévrier). Les reboisements feuillus sont constitués essentiellement de diverses espèces d’Eucalyptus (E. camaldulensis, E. gomphocephala) et d’Acacia (A. cyanophylla, A. mearnsii). Les reboisements résineux sont constitués de diverses espèces de pins, le pin maritime des Landes (Pinus pinaster ssp. Atlantica), le pin d’Alep (Pinus halepensis) et le pin pignon (Pinus pinea).

Méthodologie adoptée

Inventaire des forêts de la région Rabat-Salé-Kénitra

Pour réaliser l’inventaire des forêts de la région RKS, on s’est basé sur la compilation et la synthèse des données du département des Eaux et Forêts. On a effectué des entretiens avec les services techniques des directions régionales des eaux et forêts (DREF) de Rabat, Kénitra et Khémisset et le Service des Études et d’Inventaire Forestier National pour avoir les données nécessaires à ce travail, tels que les noms des forêts, leurs situations géographiques et administratives, leurs peuplements naturels et artificiels, leurs superficies, leurs états d’aménagement et la direction qui les gère. Aussi, on a eu recours aux études d’aménagement des forêts pour plus de précisions sur les écosystèmes forestiers et les types de végétation qui leurs sont associés.

Inventaire des principales plantes aromatiques et médicinales

Pour réaliser l’inventaire des PAM spontanées existantes dans les forêts de la région RSK, on s’est basé sur la consultation des études botaniques réalisées au niveau de la région (Bammi et Douira, 2004; Aafi, 2007; Hseini et Kahouadji, 2007; Aafi et al., 2009; Benkhnigue et al., 2010; Salhi et al., 2010; Aafi et Benabid, 2015; Bouayyadi et al., 2015; Chkhichekh et al., 2015; Dallahi et al., 2016; Alaoui et Laaribya, 2017; Dallahi et al., 2017; Bouayyadi et Zidane, 2020; Hakkou et al., 2022), l’analyse des plans d’aménagement des forêts aménagées (DREF Khémisset et Rabat, 1992; DREF Khémisset, 1992, 1999, 2001, 2005, 2006, 2013, 2016, 2017, 2018; 2019; DREF Rabat, 2001,2005, 2007; DREF Kénitra, 2000), ainsi que la contribution des chercheurs dans le domaine de la phytoécologie. Par la suite, et en se basant sur les études ethnobotaniques (Bellakhdar, 1997; Hmamouchi, 1999; Sghir Taleb, 2017), on a pu identifier les espèces d’intérêt médicinal et/ou aromatique parmi les plantes recensées. Aussi, on a pu inventorier les PAM de certaines forêts en se basant sur la connaissance des écosystèmes naturels qui la constituent (PAM associées à l’essence végétale naturelle dominante) ou la région biogéographique à laquelle elles appartiennent. Des visites de terrain ont été indispensables afin de vérifier ces informations.

Cartographie

La carte des forêts a été réalisée sur la base des cartes topographiques de la région, les plans d’aménagement des forêts et Google Earth. Quant à la carte des PAM, vu que la majorité des plantes sont communes entre toutes les forêts et afin d’éviter leur répétition et pour assurer la clarté de la carte, on a procédé par la présentation des plantes par écosystèmes. Ainsi, on a considéré 3 types d’écosystèmes: subéraie, chênaie verte et tétraclinaie. On a attribué à chaque famille un symbole spécifique qui ne se répète pas, et dont on change la couleur pour chaque espèce pour ne pas les confondre.

Les emplacements des signes des plantes sur la carte ne représentent en aucun cas leur réel emplacement sur le terrain, c’est juste pour indiquer que la plante X est liée à l’écosystème Y. On a utilisé des symboles et non pas des trames, parce que les PAM ne sont pas concentrées dans une zone précise, mais elles sont réparties dans les forêts par pieds isolés.

RÉSULTATS ET DISCUSSION

Inventaire des forêts de la région RSK

La région de Rabat-Salé-Kénitra compte 31 forêts, dont la majorité est gérée par la direction provinciale des eaux et forêts et de la lutte contre la désertification (DPEFLCD) de Khémisset (Tableau 1).

Plus des trois quarts (77%) des forêts de la région sont gérées par la direction provinciale de Khémisset, tandis que 23% sont gérées par celle de Rabat. Ceci est expliqué par le fait que la majorité des forêts appartiennent à la province de Khémisset, qui en abrite 26 (Figure 3).

Les forêts s’étendent sur une superficie de 500 043 ha soit 27 % de la superficie totale de la région RSK, dont 351 290 ha (18,5%) de forêts naturelles, et 148 753 ha (8,5%) de forêts reboisées (Figure 4).

La forêt naturelle est constituée de 152 743 ha (43,5%) de chêne liège, 72 259 ha (20,5%) de chêne vert et 36 440 ha (10,5%) de thuya.

On note un taux d’aménagement de 90,3% avec 27 forêts aménagées et une forêt en cours d’aménagement. Seuls 3 forêts qui ne sont pas encore aménagées.

Inventaire des plantes aromatiques et médicinales de la région RSK

Le tableau 2 donne la liste des principales PAM, les plus répandues, dans les forêts de la région RSK. Ainsi, on a inventorié 173 espèces appartenant à 52 familles.

La majorité des espèces inventoriées (79,2%), sont des plantes médicinales. Celles à la fois aromatiques et médicinales représentent 19,1%. On remarque une faible présence des plantes aromatiques (Figure 5).

Les familles les plus présentes sont la famille des Lamiacées avec 22 espèces, la famille des Astéracées avec 18 espèces, la famille des Fabacées avec 12 espèces, la famille des Appiacées avec 9 espèces, la famille des Rosacées avec 7 espèces et la famille des Caryophyllacées avec 6 espèces (Figure 6). D’autres familles sont aussi présentes dans les forêts de la région, mais avec moins d’importances, et qui sont les Poacées (5 espèces), Asparagées, Liliacées, Oléacées, Renonculacées, Salicacées et Solanacées avec 4 espèces pour chacune d’elle. Le reste des familles sont représentés par 3 espèces et moins (Tableau 2).

CONCLUSION

La région Rabat-Salé-Kénitra abrite un patrimoine naturel très important, traduit par sa richesse en matière de forêts naturelles, qui occupent 18,5% de sa superficie totale. Ces forêts regorgent d’espèces végétales, dont une richesse importante en plantes aromatiques et médicinales qui devraient jouer un rôle important dans l’économie rurale et qui offrent des possibilités thérapeutiques en médecine traditionnelle, surtout que la majorité des plantes recensées sont des plantes médicinales.

Cette richesse mérite d’être protégée et valorisée afin de lutter contre sa surexploitation et d’assurer sa durabilité. En effet, elles peuvent être valorisées sur le plan écotouristique en se basant sur les paysages qu’elles offrent et sur le savoir-faire local qu’elles constituent à travers leurs vertus et utilisations diverses en médecine traditionnelle, en industrie alimentaire et cosmétique et en parfumerie.

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