Étude ethnobotanique, phytochimique et pharmaco-biologique des plantes utilisées en médecine traditionnelle pour la prise en charge de la Drépanocytose à Kinshasa, RD Congo

Auteurs-es

  • Colette Ashande MASENGO Institut Supérieur des Techniques Médicales, Section Biologie Médicale, Unité d’Enseignement de Biochimie, Kinshasa, République Démocratique du Congo
  • Jean-Paul Koto-Te-Nyiwa NGBOLUA Département de Biologie, Faculté des Sciences et Technologies, Université de Kinshasa, Kinshasa, République démocratique du Congo https://orcid.org/0000-0002-0066-8153
  • Julia D NKIANA Institut Supérieur des Techniques Médicales, Section Biologie Médicale, Unité d’Enseignement de Biochimie, Kinshasa, République Démocratique du Congo
  • Monizi MAWUNNU Departemento de Agronomia, Instituto Politécnico da Universidade Kimpa Vita, Uíge, Angola
  • Pius Tshimankinda MPIANA Département de Chimie et Industries, Faculté des Sciences et Technologies, Université de Kinshasa, Kinshasa, République démocratique du Congo
  • Jean-Chrysostome Virima MUDOGO Département de Chimie et Industries, Faculté des Sciences et Technologies, Université de Kinshasa, Kinshasa, République démocratique du Congo

DOI :

https://doi.org/10.5281/zenodo.11526591

Mots-clés :

Drépanocytose, Inflammation, Médecine Traditionnelle, Evidences scientifiques, Ipomoea batatas, Persea americana

Résumé

Le but du présent travail a été d’identifier les plantes médicinales utilisées par les parents des sujets drépanocytaires pour la prise en charge de la maladie et d’évaluer l'activité anti-drépanocytaire et anti-inflammatoire des plantes les plus citées (Ipomoea batatas et Persea americana). Une enquête par la technique d’échantillonnage en boule de neige a été réalisée auprès 30 parents (25 à 89 ans d’âge). L’enquête ethno-botanique a permis de répertorier 30 espèces distribuées dans 30 genres et 25 familles botaniques. Les familles les plus représentées étaient les Fabaceae, les Acanthaceae et les Buseraceae. La florule recensée est constitué de cinq formes de vie principales notamment les arbres, les arbustes, les sous-arbustes les lianes et les herbes vivaces. Les arbres (10 espèces) et les arbustes (9 espèces) étaient dominants suivis respectivement des herbes vivaces (7 espèces); des lianes (3 espèces) et les sous-arbustes (1 espèce). Les analyses phyto-chimiques ont révélé que les feuilles de Ipomoea batatas contiennent de saponines, de polyphénols, de anthocyanes, de flavonoïdes, de quinones liées, de leucoanthocyanes, de tanins, de alcaloïdes et de stéroïdes. Par contre, les feuilles de Persea americana contiennent de saponines, des anthocyanes, de flavonoïdes, de quinones liées, de leucoanthocyanes, de tanins et de stéroïdes. Les extraits bruts hydro-alcooliques de deux plantes ont montré une activité anti-falcémiante in vitro. A la dose de 89,3 µg/mL, ces extraits sont plus actifs que le Diclofénac sodique (39,7 %). En outre, l’extrait aqueux est plus actif que l’extrait organique. Persea americana (84,3% vs 78,0 %) est plus actif en milieu aqueux tandis que Ipomoea batatas (58,3 % vs 52,0 %) est plus actif en milieu organique. Les feuilles de I. batatas sont douées des propriétés anti-drépanocytaires in vitro. La concentration minimale de normalisation (CMN), c’est-à-dire la plus faible concentration pour laquelle le taux de normalisation est maximal, a été évaluée à 30 µg/mL.

Mots clés: Drépanocytose, Inflammation, Médecine Traditionnelle, Ipomoea batatas, Persea americana

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INTRODUCTION

Depuis l’aube de l’humanité et à travers les époques, l’homme a longtemps eu recours aux remèdes traditionnels à base de plantes (tisanes, poudres, décoctions) administrées par diverses méthodes, notamment les frictions, les inhalations, les cataplasmes, les massages, ou encore par voie orale, pour traiter et soigner ses maux. L’utilisation des plantes médicinales en phytothérapie est une pratique ancienne qui suscite un regain d’intérêt du public. Les remèdes naturels, et en particulier les plantes médicinales, ont été pendant de nombreuses générations le principal, voire l’unique, recours de la médecine traditionnelle pour traiter diverses affections, tout en servant de matière première à la médecine moderne (Sofowora, 2010).

Les plantes médicinales continuent de jouer un rôle majeur dans la prestation de soins de santé dans les pays en développement, où l’accès à un système médical moderne est limité (Tabuti et al., 2003). Le recours à la médecine à base de plantes est profondément enraciné dans notre culture, en raison de la richesse de la flore médicinale de la République démocratique du Congo. De plus, le coût élevé des médicaments modernes limite leur accessibilité à la population africaine, ce qui pousse les gens à se tourner vers les plantes en raison de leur accessibilité (Kabena et al., 2014), de leur efficacité, de leur disponibilité, de leur faible toxicité et de leur acceptabilité (Akharaiyi et Boboye, 2010).

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 80% de la population des pays en développement dépend principalement des plantes médicinales traditionnelles pour leurs soins de santé primaires (Ngbolua et al., 2016).

Certaines espèces végétales possèdent des propriétés pharmacologiques qui en font des candidates idéales pour le soulagement de diverses affections. Ces plantes sont riches en métabolites secondaires, ce qui en fait une source de composés aux propriétés biologiques diverses (Ngbolua et al., 2014). En chimie verte, les plantes sont reconnues comme des productrices d’une grande variété de métabolites secondaires ayant des fonctions bio-écologiques importantes (Croteau et al., 2000; Quideau et al., 2011). Ces métabolites sont exploités par les humains comme sources de médicaments, d’agents aromatisants, de parfums et pour de nombreuses autres applications (Benarba, 2016; Makkar et al., 2007). Des avancées significatives ont été réalisées dans la compréhension des produits naturels, y compris leur biosynthèse, leur régulation, leur fonction et la diversité métabolique (Cavalcanti et al., 2013).

C’est notamment le cas des polyphénols, qui possèdent des propriétés antimicrobiennes, antioxydantes et anti-hémolytiques (Djolu et al., 2023; Masengo et al., 2023). C’est ainsi qu’au cours des dernières années, les études sur les activités antioxydantes des plantes médicinales ont considérablement progressé en raison de leur potentiel en tant que sources naturelles d’antioxydants riches. Notons aussi que le stress oxydatif est impliqué dans de nombreuses affections, tant métaboliques que génétiques, comme c’est notamment le cas de la drépanocytose (Ngbolua et al., 2016a). Les antioxydants provenant de l’alimentation représentent une alternative thérapeutique importante pour la prise en charge de ces affections, en particulier, les métabolites secondaires tels que les polyphénols, qui sont de puissants antioxydants capables d’inhiber la formation de radicaux libres et de lutter contre l’oxydation de l’hémoglobine S (Ngbolua et al., 2014). Les personnes atteintes de drépanocytose sont particulièrement vulnérables aux infections bactériennes. Par conséquent, la recherche sur les substances naturelles ayant des activités antioxydantes et antimicrobiennes, issues des plantes, revêt une grande importance dans la prise en charge de la drépanocytose (Kambale et al., 2013). Afin de valoriser la biodiversité végétale abondante en République démocratique du Congo et de contribuer à la lutte contre la drépanocytose, une maladie préoccupante pour notre société, une enquête ethnobotanique a été menée. Cette enquête a permis d’identifier deux plantes, Ipomoea batatas (L). Lam. et Persea americana Mill., utilisées dans le traitement de la drépanocytose, en se basant sur leur fréquence de citations.

L’objectif de cette étude était de mener une enquête sur les plantes utilisées en médecine traditionnelle pour traiter la drépanocytose, puis de sélectionner certaines de ces plantes pour tester leurs activités anti-drépanocytaire et anti-inflammatoire in vitro. De plus, les objectifs spécifiques étaient les suivants: (1) déterminer le profil sociodémographique des personnes interrogées; (2) identifier les plantes médicinales utilisées pour la prise en charge de la drépanocytose; (3) déterminer la composition chimique qualitative des plantes sélectionnées; et (4) évaluer l’activité anti-drépanocytaire et anti-inflammatoire des plantes les plus citées.

MATÉRIEL ET MÉTHODES

Milieu

La ville de Kinshasa (Figure 1) est située entre 4° 18’ et 4° 25’ de latitude Sud et entre 15° 18’ et 4° 22’ de longitude Est. Elle est limitée au Nord et à l’Est par la province du Kwilu, au Sud par la province de Kongo central, au Nord et à l’Ouest par le fleuve Congo qui constitue la frontière naturelle avec la République du Congo; avec une altitude moyenne de 300 mètres au-dessus du niveau de la mer (Ngbolua et al., 2016).

Matériel

Dans cette étude, deux espèces végétales ont été utilisées pour le test anti-drepanocytaire: Ipomoea batatas (L).Lam (Convolvulaceae) et Persea americana Mill. (Lauraceae). Quant à la récolte et au conditionnement des échantillons, les plantes choisies ont été sélectionnées à partir d’une enquête ethno-botanique préalable. Les feuilles de I. batatas et de P. americana ont été récoltées à Kinshasa dans la commune de Lemba sur l’avenue Lua, le 14 et le 16 Mai 2022, respectivement. Ces échantillons ont été authentifiés par Dr Blaise Bikandu à l’herbarium du Département de Biologie (Faculté des Sciences, Université de Kinshasa). Ensuite, les échantillons ont été séchés au Laboratoire à la température ambiante (27 °C) pendant 11 jours, ensuite broyée à l'aide du micro-broyeur de marque Owngreat puis tamisés afin d’obtenir une poudre fine. Les échantillons de sang drépanocytaire utilisés dans cette étude ont été fournis par le Centre de Médecine Mixte et d‘Anémie SS de Yolo-Sud (Mabanga) situé dans la commune de Kalamu à Kinshasa. Pour être inclus dans l’étude, le sang devrait provenir des malades dont le statut drépanocytaire avait été prouvé par la technique d’électrophorèse d’hémoglobine et n’ayant pas été transfusés dans les quatre mois qui ont précédé la prise de sang. Les échantillons d’œuf utilisés dans cette étude ont été achetés au marché local de Ngaba.

Enquête ethno-botanique

La méthode d’échantillonnage en «boule de neige» (qui implique l’identification d’un informateur compétent pour le sujet d’étude, puis cet informateur, après avoir été interrogé, désigne à son tour un autre informateur compétent de la même communauté) a été employée. Ce processus s’est poursuivi jusqu’à ce que l’on atteigne les 30 informateurs experts compétents sélectionnés pour cette étude (Ngbolua, 2020). Les entretiens ont été réalisés en lingala, et les questionnaires élaborés en français ont servi de support. Les participants, ayant donné leur consentement librement, ont été interrogés individuellement. Les principales données collectées portaient sur les caractéristiques socio-démographiques (sexe, âge, niveau d’éducation, et statut matrimonial) ainsi que sur les données ethno-botaniques (nom vernaculaire, partie de la plante utilisée, mode de préparation des remèdes, etc.). Le protocole et les procédures opérationnelles ont été approuvés par le Comité d’Éthique du département de Biologie de l’Université de Kinshasa. Aucune compensation n’a été prévue pour les participants. L’enquête s’est déroulée du 25 février au 30 avril 2022.

Aspects éthiques et traitement de données

L’étude a été menée en respectant les principes énoncés dans la Déclaration d’Helsinki (Ngbolua et al., 2014). Les données ont été analysées à l’aide des logiciels SPSS version 23.0 et Origin version 8.5 Pro.

Détermination des caractéristiques écologiques des plantes

Les types morphologiques et biologiques, types de grandeurs foliaires, types d’habitat et types de diaspores et la distribution phyto-géographique adoptés sont ceux des travaux de Lassa (2023), Habari (2009), Belesi (2009), Lubini (1997) et Masens (1997).

Étude phyto-chimique des plantes

Préparation des extraits

Les différentes poudres des feuilles de Ipomoea batatas et de Persea americana seront ensuite macérées, une opération qui consiste à laisser séjourner la poudre dans un solvant (Eau, éthanol, etc.) à la température ambiante et à l’abri de la lumière (Zegmar, 2019).

Pour la préparation d’extrait aqueux, 20 g de la poudre végétale sèche additionnées de 200 mL d’eau distillée pendant 24 heures, puis filtrés à l’aide d’un papier filtre. Le filtrat obtenu constitue le macérât. Ce macérât a été évaporé à l’étuve à 40 °C pendant 3 jours afin d’obtenir l’extrait aqueux sec, qui est récupéré dans un flacon stérile, propre et sec, puis conservé au froid jusqu’au moment de leur utilisation.

20 g de la poudre végétale sèche additionnées de 200 mL d’Ethanol à 80% pendant 24 heures, puis filtrés. Le filtrat obtenu constitue le macérât. Ce macérât a été évaporé à l’étuve à 40°C pendant 2 jours afin d’obtenir l’extrait éthanolique sec, qui est récupéré dans un flacon stérile, propre et sec, puis conservé au froid jusqu’au moment de leur utilisation.

Screening chimique

Le Screening chimique (Figure 2) a été réalisé selon la méthode de précipitation et de coloration comme précédemment décrit (Sofowora, 1996; Ngbolua et al., 2014; Ngombe et Mutwale, 2018).

Évaluation de l’activité anti-falcémiante

Le test d’Emmel a été réalisé selon la méthode décrite par Ngbolua et al. (2016a). Ces différentes préparations ont été observées au microscope optique à fond clair de marque B-190/B-290 Optika au grossissement 40X. Le microscope est muni d’un appareil photographique Canon power shot A570 pour la capture d'images des différentes préparations microscopiques.

Évaluation de l’activité anti-inflammatoire

Le test est effectué en suivant la méthode décrite par Kumari et al. (2015) avec de légères modifications (Djolu et al., 2023; Masengo et al., 2023). Le mélange réactionnel est composé de 200 µL d’albumine d’œuf, de 1600 µL de tampon phosphate salin [PBS: 137 mM NaCl (8,0 g/L), 2,7 mM KCl (0,2 g/L), 10 mM Na2HPO4 (1,44 g/L), 1,76 mM KH2PO4 (0,24 g/L); pH 6,8] et de 1000 µL d’eau distillée ou de l’extrait (à une concentration de 250 µg/mL). Ensuite, le mélange est incubé à 37 °C pendant 15 minutes, puis chauffé à 70 °C pendant 5 minutes. Après refroidissement, l’absorbance est mesurée aux longueurs d’onde d’absorption maximale (λmax). Le diclofénac sodique (à 250 µg/mL) est utilisé comme contrôle positif, tandis que de l’eau distillée est utilisée comme témoin négatif. L’expérience est répétée en triplicata. Le taux d’inhibition de la dénaturation thermique de l’ovalbumine est calculé à partir de la relation:

%Inhibition de la dénaturation=(DO témoin négatif-DO échantillon)/(DO témoin négatif) x 100

RÉSULTATS ET DISCUSSION

Données socio-démographique des enquêtes

Il ressort de la figure 3 que pour une taille de l’échantillon correspondant à 30 enquêtés; l’âge minimum était égal à 25 ans; l’âge maximum était de 89 ans et l’âge moyen était égal à 54,6 ± 18,4 ans. L’analyse statistique selon Kolmogorov-Smirnov [ddl (30) = 0,125, p=0,200] ou Shapiro-Wilk [ddl (30) = 0,946, p=0,129] montre que la distribution d’âge des enquêtés suit une distribution normale (p>0,05) dans la population de la zone enquêtée.

Le tableau 1 donne les caractéristiques socio-démographiques des informateurs/enquêtés. L’analyse statistique (test de Khi-deux) a montré qu’aucun paramètre socio-démographique (âge, groupe sociolinguistique, sexe, niveau d’études, profession) n’a influencé (p>0,05) l’utilisation des plantes médicinales anti-drépanocytaires répertoriées dans cette étude [Age * Partie utilisée (χ2= 3,976; ddl= 6; p= 0,680); Age * Mode de préparation (χ2= 2,651; ddl= 6; p= 0,851); Age * Mode d’administration (χ2= 1,241; ddl= 2; p= 0,538)]; [Groupe sociolinguistique * Partie utilisée (χ2= 26,435; ddl= 30; p= 0,653); Groupe sociolinguistique * Mode de préparation (χ2= 25,691; ddl= 30; p= 0,691); Groupe sociolinguistique * Mode d’administration (χ2= 11,250; ddl= 10; p= 0,338)]; [Sexe * Partie utilisée (χ2= 4,643; ddl= 3; p= 0,200); Sexe * Mode de préparation (χ2= 4,085; ddl= 3; p= 0,252); Sexe * Mode d’administration (χ2= 1,071; ddl= 1; p= 0,301)] ; [Niveau d’études * Partie utilisée (χ2= 2,672; ddl= 6; p= 0,849); Niveau d’études * Mode de préparation (χ2= 4,335; ddl= 6; p= 0,631); Niveau d’études * Mode d’administration (χ2= 0,211; ddl= 2; p= 0,900)]; [Profession * Partie utilisée (χ2= 30,959; ddl= 21; p= 0,074) ; Profession * Mode de préparation (χ2= 20,873; ddl= 21; p= 0,467); Profession * Mode d’administration (χ2= 7,500; ddl= 7; p= 0,379)]; [Situation familiale * Partie utilisée (χ2= 7,603; ddl= 6; p= 0,269); Situation familiale * Mode de préparation (χ2= 6,454; ddl= 6; p= 0,374); Situation familiale * Mode d’administration (χ2= 0,652; ddl= 2; p= 0,722)].

Données écologiques et ethnobotaniques des plantes répertoriées

L’enquête ethno-botanique a permis de répertorier 30 espèces distribuées dans 30 genres et 25 familles botaniques (Tableau 2). Les familles les plus représentées étaient: Fabaceae avec quatre espèces, Acanthaceae, et Buseraceae chacune avec deux espèces. Les 22 autres familles documentées n’étaient représentées que par une seule espèce. La florule recensée est constitué de cinq formes de vie principales que sont les arbres (A), les arbustes (arb), les sous-arbustes (S/arb), les lianes (L), et les herbes vivaces (Hv). Sur les 30 espèces inventoriées, les arbres dominent avec 10 espèces soit 33,3% des espèces de la florule étudiée, suivis des arbustes avec 9 espèces, soit 30,0%; des herbes vivaces avec 7 espèces, soit 23,3%; des lianes avec 3 espèces, soit 10,0%; et enfin les sous-arbustes avec 1 espèce, soit 3,3% de la florule étudiée. La prépondérance des espèces ligneuses montre que la florule étudiée possède un caractère forestier. Tenant compte de types d‘habitats (Tableau 2), nous remarquons que la florule inventoriée se compose d‘espèces provenant principalement de la culture. Ce biotope est occupé par 19 espèces, soit 63,3% de la florule étudiée. Les espèces de forêt suivent avec 8 espèces, soit 26,7%; puis viennent celles de savane avec 2 espèces, soit 6,7%; et les espèces rudérale avec 1 espèce, soit 3,3% de la florule recensée. La forte représentativité des espèces cultivées dont la plupart exotiques, est due par les actions anthropiques volontaires et, incontrôlées et involontaires. De plus, les types biologiques étudiés montrent une prédominance des Phanérophytes avec 21 espèces, soit 70,0% de la florule inventoriée; suivis des Hémicryptophytes avec quatre espèces, soit 13,3%; chaméphytes avec deux espèces, soit 6,7%; des Géophytes avec deux espèces, soit 6,7% et des Therophytes avec une espèce, soit 3,3%. Cette prédominance des Phanérophytes imprime une physionomie forestière à la florule étudiée. Ces résultats sont similaires à ceux rapportés par Mawunu et al. (2023a, b) et Lassa (2023). Le spectre phyto-géographique (Tableau 2) indique la prédominance des espèces pantropicales (23,3%), suivies des espèces paléotropicales (16,7%), des espèces bas-guinéo-congolaises (13,3%) et des espèces guinéo-congolaises (10,0%). De plus, les autres spectres phyto-géographiques ne possèdent que 3,3% chacun, il s’agit des espèces guinéo-congolaises-zambeziennes, espèces haut-guinéo-congolaises, des espèces cosmopolites, des espèces afro-américaines, des espèces afro-tropicales et des espèces afro-malgaches. En outre, l'analyse globale des types de dimensions foliaires (Tableau 2) de l'ensemble des espèces inventoriées dans cette étude (Tableau 2) montre que les espèces mésophylles sont plus nombreuses; elles constituent 21 espèces, soit 70,0% du total de plantes de la florule.

Les microphylles interviennent avec 5 espèces, soit 16,7%; les nanophylles avec 2 espèces, soit 6,7%; les macrophylles avec 2 espèces, soit 3,3% et les léptophylles avec 1 espèce, soit 3,3% de la florule inventoriée. Enfin, l‘analyse de spectres des diaspores (Tableau 2) souligne la nette dominance des Hétérochores (sarchochores) avec 23 espèces, soit 76,7% de la florule inventoriée, ensuite viennent les Autochores (les Ballochores avec 3 espèces, soit 10%; les sclérochores avec 3 espèces, soit 10% les Barochores avec 1 espèce, soit 3,3%)de la florule recensée.

Il ressort de la figure 4 que la feuille était la partie la plus utilisée de la plante (76.7%) suivie respectivement de l’écorce (16,7%) et de la plante entière et rhizome (3,3% chacun). L’utilisation des feuilles dans les préparations thérapeutique est courante dans le monde (Mawunu et al., 2022; Mobale et al., 2023, Ngbolua et al., 2023a, b). L’utilisation à grande échelle de l’écorce peut contribuer à la destruction de ces ressources végétales (Ngbolua et al., 2016).

Il ressort de la figure 5 que la décoction (56,7%) est le mode prédominant pour la préparation de recettes suivi respectivement de l’expression (20%), de l’infusion (16,7%) et de macération (6,7%). Des auteurs tels que, Rusaati et al. (2021), Lautenschläger et al. (2018) et Ilumbe (2010) ont rapporté que la décoction est le principal mode de préparation de recettes thérapeutiques traditionnelles. Concernant les modes d’administration des plantes anti-drépanocytaires, la voie orale (per os) à 93,3% alors que le massage ne représente que 6,7% des cas. Plusieurs auteurs ont rapporté que la voie orale est la principale voie d’administration thérapeutique traditionnelle (Pathy et al., 2021; Ngbolua et al., 2023a, b).

Rendement d’extraction

Il ressort du tableau 3 que le rendement de l’extrait aqueux d’Ipomea batatas (11%) est plus élevé que celui de l’extrait éthanolique (3,5%). Par contre, le rendement de l’extrait éthanolique de Persea americana (8%) est plus élevé que celui de l’extrait aqueux.

Screening chimique

Du tableau 4, il est constaté que les feuilles de Ipomoea batatas contiennent de saponines, de polyphénols, de anthocyanes, de flavonoïdes, de quinones liées, de leucoanthocyanes, de tanins, de alcaloïdes et de stéroïdes. Ces résultats confirment ceux d'autres auteurs (Mpiana et al., 2015; Pochapski et al., 2011). Par contre, les feuilles de Persea americana indiquent la présence de saponines, des anthocyanes, de flavonoïdes, de quinones liées, de leucoanthocyanes, de tanins et de stéroïdes. Les résultats similaires ont été trouvés par Ohad et al. (2006). Ces résultats confirment également à ceux trouvés par Mangambu et al. (2014). La présence de tous ces composés dans nos plantes justifierait leur utilisation en médecine traditionnelle congolaise. En effet, ils sont connus pour leurs propriétés: anti-inflammatoires, anti-falcémiantes, anti-oxydantes, anti-bactériennes (Ngbolua et al., 2014).

Activité anti-falcémiante

Les figures 6A, 6B et 6C donnent respectivement le phénotype des érythrocytes SS non traités et traités avec les extraits alcooliques des feuilles de Ipomea batatas et Persea america.

La figure 6A, considérée comme témoin négatif (NaCl 0,9%), montre que la majorité des érythrocytes est falciformée, ce qui confirme la nature drépanocytaire de l’échantillon du sang utilisé. Cependant, en présence d’extraits de deux plantes et dans les mêmes conditions d’hypoxie, les globules rouges reprennent la forme normale circulaire biconcave. La normalisation des drépanocytes par ces extraits indique que les deux plantes sont biologiquement actives et justifie leur utilisation dans la lutte contre la drépanocytose en médecine traditionnelle congolaise. Cette bioactivité peut-être attribuée aux constituants phyto-chimiques tels que les anthocyanes. En effet, l’activité anti-falcémiante des anthocyanes a été rapportée précédemment (Mpiana et al., 2007; Ngbolua et al., 2016). La figure 7 donne l’évolution du taux de normalisation de drépanocytes en fonction de la dose de l'extrait.

La concentration minimale de normalisation (CMN), c’est-à-dire la plus faible concentration pour laquelle le taux de normalisation est maximal a été évaluée à 30 µg/mL (Figure 7).

Activité anti-inflammatoire

En l'absence du composé anti-inflammatoire, le spectre de la dénaturation thermique de l’ovabulmine se caractérise par deux bandes dont les maxima se trouvent à 650 et 690 nm (Figure 8). Cependant, en présence du diclofenac sodique, on observe un effet hypochrome au niveau de chaque bande, ce qui constitue un indicateur de l’activité anti-inflammatoire de cette drogue permettant ainsi de valider le protocole d’étude.

A la dose de 89,3 µg/mL, les extraits de deux plantes sont plus actifs que le Diclofénac sodique (39,7 ± 1,1%) (Figure 9). En outre, l’extrait aqueux est plus actif que l’extrait organique. Persea americana (84,3 ± 2,5% vs 78,0 ±5,3%) est plus actif en milieu aqueux tandis qu’Ipomoea batatas (58,3 ± 11,0% vs 52,0 ± 8,0%) est plus actif en milieu organique. Ces résultats justifient ainsi le bien-fondé de l’usage de ces deux plantes dans la prise en charge de l’inflammation associée à la drépanocytose. L’analyse de la variance et le test de comparaisons multiples indiquent que la différence est significative au niveau 0,05. Le test de Tukey révèle que les moyennes des groupes des sous-ensembles sont homogènes.

Il a été prouvé que les feuilles de l’Ipomoea batatas sont riches en saponines, coumarines, tanins, flavonoïdes (quercétine et isoquercétine), acides hydroxybenzoïques (acides p-anisiques et benzoïques), acides hydroxycinnamiques (acide sinapique et acide p-coumarique conjugués), anthocyanes, catéchines et flavonols. Ces feuilles contiennent également de la vitamine E et de la vitamine C. L’analyse chimique a également révélé la présence d’acides tels que l’acide caféique et les acides caféoylquiniques (acide 3,4,5-tri-O-caféoylquinique, acide 3,4-di-O-caféoylquinique, acide 3-O-caféoylquinique, acide 3,5-di-O-caféoylquinique, acide 4,5-di-O-caféoylquinique et acide 5-O-caféoylquinique). L’acide chlorogénique par exemple est un dérivé d’acide caféoylquinique bien connu pour ses bienfaits pour la santé, notamment sa capacité à protéger contre les cancers, l’hypertension, les infections bactériennes, le diabète et les maladies cardiaques. Les acides caféoylquiniques présents dans les feuilles de patate douce agissent comme des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, contribuant ainsi à contrôler l’hypertension et l’insuffisance cardiaque congestive (Nguyen et al., 2021) et aussi, l’acide divanilloylquinique, un dérivé d’acide quinique est bien connus pour son activité anti-drépanocytaire et constitue le principe actif du phytomédicament Burkinabé FACA (Ouattara et al., 2009).

CONCLUSION

Le but du présent travail a été d’identifier les plantes médicinales utilisées par les parents des sujets drépanocytaires pour la prise en charge de la maladie et d’évaluer l’activité anti-drépanocytaire et anti-inflammatoire des plantes les plus citées. De l’enquête ethno-botanique, 30 espèces distribuées dans 30 genres et 25 familles botaniques ont été repertoriées. La feuille est l’organe végétatif le plus utilisé; alors que la décoction et la voie orale sont les principaux modes de préparation et d’administration les plus prédominants. Ipomoea batatas et Persea americana, deux plantes les plus citées, possèdent des métabolites secondaires variés notamment les polyphénols, les anthocyanes, les tanins, les quinones, les leuco-anthocyanes, les alcaloïdes, les saponosides et les flavonoides. Ces deux plantes sont douées des propriétés anti-falcémiantes et anti-inflammatoires in vitro. Il est donc conseillé aux drépanocytaires d’intégrer dans leur alimentation quotidienne Ipomea batatas pour une meilleure prise en charge de l’anémie SS (nutrithérapie).

RÉFÉRENCES

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Publié-e

15-06-2024

Numéro

Rubrique

Ressources Naturelles et Foresterie

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